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1,65 milliard en 2026: le déficit budgétaire de la FWB devrait se détériorer de façon historique

1,65 milliard de déficit en 2026. Voilà ce qu’annonce le ministre du Budget de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Le rapport déficit-recette passera alors à 12,5%.

A politique inchangée, le déficit budgétaire de la Fédération Wallonie-Bruxelles devrait se détériorer de quelque 65% d’ici 2026, a indiqué ce lundi son ministre du Budget, Frédéric Daerden. Pour l’exercice 2023, le déficit annoncé de l’entité devrait être de 1 milliard d’euros, pour passer à 1,38 milliard en 2024, puis 1,47 milliard en 2025, et même 1,65 milliard en 2026, soit plus que le dérapage historique de 1,54 milliard enregistré en 2020, une « annus horribilis » en termes budgétaires en raison des coûts générés par la pandémie de coronavirus. Le rapport déficit/recettes de la FWB passera ainsi de 7,54% en 2023 à 12,49% en 2026.

Conséquence de ces dérapages récurrents et croissants: la dette directe de la Fédération, qui se chiffre actuellement à près de 11 milliards d’euros, devrait atteindre quelque 17,5 milliards d’euros en 2026, selon des chiffres avancés lundi par M. Daerden lors de la présentation du budget 2023 en commission du Parlement de la FWB.

Charge de la dette

Interpellé à plusieurs reprises ces dernières années sur l’explosion de la dette de l’entité, M. Daerden a jusqu’à présent toujours jugé celle-ci soutenable, les intérêts à payer chaque année sur cette dette restant toujours inférieurs à 2% des recettes de la FWB, un seuil jugé sain par le ministre.

Mais avec la remontée des taux actuelle et le gonflement continu de la dette, cette charge de la dette de la FWB dépassera d’ici deux ans cette limite de 2% de ses recettes.

Annoncé à 1,58% pour 2023, ce service de la dette pèsera 1,93% de ses recettes dès 2024, avant d’atteindre le chiffre de 2,38% en 2025, et même 2,88% en 2026, selon les chiffres avancés lundi par M. Daerden. Dans l’opposition, le député et ancien ministre du Budget, André Antoine (Les Engagés) n’a pas caché lundi son inquiétude pour l’avenir de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Une institution « épuisée et sans perspectives », a-t-il jugé.

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