manifestation Iran
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L’opposition iranienne manifeste contre la libération d’Assadi

Une vingtaine de manifestants se sont rassemblées à Bruxelles au carrefour de la rue de la Loi et de l’avenue des Arts pour crier leur colère devant la décision prise par le gouvernement fédéral de transférer en Iran le terroriste Assadolah Assadi.

Vendredi, le diplomate condamné en 2021 à 20 ans de prison par la justice belge est arrivé à Téhéran et a été accueilli avec les honneurs par des officiels iraniens. Il était l’organisateur d’un projet d’attentat en 2018 contre un meeting de l’opposition iranienne en exil près de Paris et a été échangé sur le territoire d’Oman contre le travailleur humanitaire belge Olivier Vandecasteele, emprisonné depuis février 2022 en Iran.

   Parmi les manifestants réunis à l’appel de l’Association iranienne des droits de l’homme, plusieurs personnes étaient présentes à ce rassemblement en France.

   « Nous sommes heureux du retour d’Olivier Vandecasteele chez lui. Mais nous condamnons la libération d’Assadolah Assadi, diplomate terroriste, en échange de M. Vandecasteele. Cette affaire honteuse n’a qu’un seul bénéficiaire: le régime terroriste iranien et sa politique de prise d’otages », a expliqué le secrétaire général de l’association, Mehdi Nobari.

   L’association a adressé un courrier au Premier ministre, Alexander De Croo. Elle lui demande notamment de faire en sorte que les Gardiens de la révolution, organisation paramilitaire pilier du régime des mollahs, soit inscrite sur la liste européenne des organisations terroristes. La N-VA, dans l’opposition, a déposé il y a peu une proposition de résolution allant dans ce sens.

   D’autres personnes qui participaient au rassemblement de 2018 ont également dénoncé la décision belge, notamment l’ex-sénatrice Ingrid Bettancourt, otage des FARC en Colombie durant plusieurs années, et le député britannique Bob Blackman, selon qui la Belgique est en défaut vis-à-vis des victimes du terrorisme d’État iranien et met à mal les efforts européens pour obtenir des comptes du régime de Téhéran.

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