Les journalistes américains inquiets quant à l’évolution du métier

(Belga) Une grande partie des journalistes américains pense que la presse va dans « la mauvaise direction », révèle mardi une étude de l’Université de l’Indiana. Selon cette enquête, pour laquelle 1.080 travailleurs de tous types de médias ont été interrogés, près de six journalistes américains sur 10 (59,7%) estiment que leur profession suit une mauvaise voie. Ils évoquent comme problèmes importants rencontrés par la presse actuelle la baisse des revenus (20,4%), les menaces de la presse en ligne (11,4%), les réductions de postes (11,3%), le besoin d’un nouveau modèle économique (10,8%) et le travail bâclé (9,9%).

Le pessimisme des reporters interrogés transparaît également dans le fait que seuls 23,3% d’entre eux se disent « très satisfaits » de leur travail, alors qu’ils étaient 33,3% lors de l’enquête réalisée en 2002, et 49% en 1971. « Au total, environ un quart des journalistes américains disent qu’ils ne sont pas ou pas du tout contents de leur métier », pointent les auteurs de l’étude, rappelant que cette proportion était de 16,1% en 2002. Dans leur salle de rédaction, les journalistes se sentent en outre de moins en moins autonomes: seuls 33,6% d’entre eux disent avoir « une liberté presque totale » dans le choix de leurs sujets, contre 40% en 2002, 44% en 1992 et 60% en 1982 et 1972. (Belga)

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