Oosterweel
© Belga

La moitié des travaux publics coûtent plus cher que prévu

Celine Bouckaert
Celine Bouckaert Journaliste au Vif

Dans la moitié des cas, les travaux publics finissent par coûter plus cher que prévu, révèle une enquête de l’ULB et de la VUB, relayée par Knack.

Un exemple: à Anvers, les travaux de la liaison Oosterweel viennent à peine d’atteindre leur vitesse de croisière que la Cour des comptes en estime déjà le coût à 6,7 milliards d’euros, le double du calcul initial. La facture finale risque d’être bien plus élevée, puisque les travaux devraient se poursuivre jusqu’en 2030.

La chercheuse Laura Molinari a analysé les budgets de 36 travaux d’infrastructure réalisés dans notre pays entre 1997 et 2021. «La Belgique a longtemps trop peu investi dans l’infrastructure et depuis quelques années, elle tente de rattraper son retard», observe-t-elle. Ces dépassements de coûts risquent d’avoir un impact négatif sur le nombre de nouveaux projets pour les prochaines années. «Les travaux d’infrastructure étudiés ont dépassé le budget de 10,2% en moyenne. C’est le double de ce qui est considéré comme une marge d’écart acceptable», déclare la chercheuse à Knack. Un projet a finalement été retiré de l’analyse. Il présentait une augmentation des coûts de 373%, ce qui «aurait trop affecté les autres résultats».

«Si nous dévoilions le coût réel avant de lancer le projet, beaucoup de travaux ne seraient pas réalisés», décrète ainsi le gestionnaire d’une entreprise de construction…

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