John-John Dohmen a fait le test « Pensez en couleur »: « J’ai laissé douter les autres, pas moi »

Nathalie Duelz
Nathalie Duelz Secrétaire de rédaction

On a beau être sportif de haut niveau, afficher plus de quatre cents sélections chez les Red Lions, avoir tout gagné – JO, championnat d’Europe, du monde… – lorsque le corps lâche, le doute s’installe. John-John Dohmen ne le sait que trop.

En collaboration avec la VUB, Le Vif a développé un test en ligne qui permet de visualiser notre schéma de pensée, en forme et en couleur. Chaque semaine, une personnalité se prête à l’exercice. Vous avez également envie de faire le test? Faites-le ici.

En 2018, l‘ex-capitaine de l’équipe nationale de hockey est au top de sa forme. Peu avant le début de la Coupe du monde à Mumbai, début décembre, une toux l’accable. Sur place, après quelques matchs, les problèmes respiratoires s’intensifient, il doit être hospitalisé d’urgence.

En pleine Coupe du monde, on vous diagnostique une pneumopathie à éosinophile.

J’étais très loin dans la maladie. A mon retour en Belgique, j’ai connu plusieurs rechutes. J’ai vécu des mois d’errance diagnostique. On n’a jamais pu découvrir l’origine de cette maladie auto-immune rare et grave.

C’est là que le doute s’est installé, et pas seulement dans votre tête…

Tout s’écroulait. Dans le monde du sport, si vous n’êtes plus à 100%, on ne croit plus en vous. Je ressentais très fort le doute de l’ équipe et du staff. J’ai commencé à penser à ma reconversion. Puis, je me suis dit que je devais être patient. Laisser douter les autres de mes capacités à revenir au top, mais pas moi. Eux pensaient au présent, moi, je devais bâtir mon futur.

Alors que personne ne pouvait garantir votre espérance de vie.

C’est vrai. Mais cet épisode m’a fait voir la vie sous un autre jour. Je ne veux que du positif, ne plus me prendre la tête. Et surtout, faire fi des doutes et de l’avis des autres.

Dans votre autobiographie, Game Day (Chronica, 2021), vous écrivez que l’entraîneur Shane McLeod vous avait « laissé tomber » après le diagnostic. En étant prêt pour le championnat d’Europe, puis la Pro League et les JO de Tokyo, vous lui avez prouvé, ainsi qu’à vos coéquipiers, qu’ils avaient eu tort de douter de vous?

Tout à fait. Je me suis accroché, entraîné et j’ai toujours répondu présent quand il le fallait. Les doutes se sont estompés. Au début, ils ne disaient rien mais je voyais que leur regard avait changé. Après les Jeux et notre médaille d’or, plusieurs m’ont dit « chapeau! ».

John-John Dohmen a fait le test

John-John Dohmen

  • Curiosité 97,50%

Pourquoi les choses sont ce qu’elles sont? Pourrait-on faire autrement? Mieux? Comment? Pour vous, les questions sont faites pour s’en servir. Vous cherchez des informations pour étayer, challenger ou bousculer vos points de vue.

  • Empathie 71,25%

Vous savez qu’une histoire peut avoir plusieurs versions. Votre empathie est grande. Vous tenez compte de l’opinion de l’autre, mais sans vous perdre de vue.

  • Ouverture d’esprit 56,33%

Vous pensez en diagrammes de Venn: la vérité, pour vous, doit se trouver quelque part au milieu. Vous admettez qu’il faut tenir compte de l’opinion des autres, mais changer d’avis, c’est autre chose.

  • Flexibilité 48,75%

Vous ne changez pas d’avis à tout vent. Vous pesez les opinions qui diffèrent des vôtres. Votre pensée est flexible, pas forcément vos actions.

La matière
La matière « grise » de John-John Dohmen© DR

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