
Joachim Coens : « Que ceux qui veulent venir viennent, mais qu’on avance »
Le président du CD&V, Joachim Coens, interrogé dimanche dans l’émission « De Zevende Dag » (VRT) sur la future formation d’un gouvernement fédéral post-pouvoirs spéciaux, n’a pas explicitement dit que la N-VA doit selon lui en faire partie.
Joachim Coens souligne que la collaboration entre le fédéral et le gouvernement flamand (présidé par le N-VA Jan Jambon) est cruciale à ses yeux.
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Les présidents des partis socialistes des deux côtés de la frontière linguistique, Paul Magnette et Conner Rousseau, ont entamé un tour de discussions avec les autres partis, de quoi prendre la température en vue de la prochaine formation d’un exécutif, une fois les pouvoirs spéciaux expirés.
Avant la crise du coronavirus, alors que la formation fédérale était justement dans l’impasse, le CD&V s’était démarqué par son exigence continue de la participation de la N-VA à une future coalition, de telle sorte que l’exécutif dispose d’une majorité au sein du groupe linguistique néerlandophone.
Dimanche, alors que les tractations en vue d’un prochain gouvernement font leur retour dans le paysage médiatique, Joachim Coens a été moins abondant en ce sens. Il a remarqué que toute la phase préparatoire avait tourné autour de la tentative d’assembler PS et N-VA dans un exécutif. « Ce débat a eu lieu ».
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Le CD&V siège lui-même au gouvernement flamand, aux côtés de la N-VA et de l’Open Vld. Joachim Coens trouve que l’on doit tirer des leçons de la crise du coronavirus. « Collaborer est crucial ».
Le ministre fédéral Pieter De Crem, intervenant lui aussi dimanche en télévision, sur les chaînes VTM et RTL-TVi, se fait quant à lui plus affirmatif sur la nécessité d’avoir la N-VA à bord. « Les résultats des élections de l’année passée sont toujours les mêmes, les rapports politiques n’ont pas changé », indique-t-il. Pour lui, il faut bien qu’un exécutif fédéral soit construit sur base d’une majorité dans les deux groupes linguistiques, donc avec la N-VA.
Le ministre évoque cependant aussi la piste d’un futur gouvernement construit autour d’un noyau issu de l’exécutif Wilmès (MR, CD&V et Open Vld). Ce serait une piste qui circule entre présidents de parti. Du côté des libéraux, Egbert Lachaert, encore figure de proue anti-arc-en-ciel au sein de son parti il y a quelques mois, a souligné qu’il est tant de lâcher « les étiquettes ». « La crise est trop profonde. Les gens demandent que l’on dirige ». Le plus important: qu’il y ait un plan de relance socio-économique.