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Coronavirus : le travail au Parlement fédéral s’organise

Le travail à la Chambre s’organise pour permettre au travail parlementaire de se poursuivre malgré les restrictions liées au coronavirus. Afin de permettre le contrôle démocratiques sur les décisions prises dans le cadre des pouvoirs spéciaux, il a été convenu lundi que chaque ministre viendra exposer les arrêtés pris devant la commission ad hoc créée jeudi dernier et présidée par Servais Verherstraeten (CD&V).

Un autre système de vote

Les séances plénières continueront à se tenir dans des conditions particulières afin d’éviter la propagation du virus. Jeudi, seules des questions d’actualité sont prévues mais dans plusieurs groupes l’on souhaitait être en mesure d’inscrire des propositions de loi à l’agenda dans les semaines qui viennent. Un système de vote est en cours d’élaboration, qui remplacerait la formule provisoirement en vigueur de bulletins déposés à tour de rôle par les députés dans une corbeille, source d’une lenteur difficilement tenable à long terme, a-t-on appris auprès du président de la Chambre, Patrick Dewael (Open Vld).

Le coronavirus au coeur de toutes les attentions

Des débats d’actualité liés au covid-19, où les ministres compétents répondront aux députés, pourraient également avoir lieu dès la semaine prochaine. De très nombreuses questions ont en effet été déposées.

« Nous avions suspendu les commissions en attendant de voir quelles seraient les mesures décidées par le Conseil national de sécurité. Nous avons toujours la possibilité de nous réunir. Il faudra toutefois se montrer raisonnable et ne pas bloquer indéfiniment un ministre alors qu’il est confronté à une situation urgente sur le terrain », a indiqué le chef de groupe MR, Benoît Piedboeuf.

Le parlement met également en place les moyens techniques de visio-conférence pour permettre de limiter la présence physique dans les salles de réunion et d’organiser des auditions d’experts. « Alors que l’on demande aux secteurs essentiels de continuer à tourner, on doit considérer le parlement comme essentiel à la démocratie et ne pas le mettre à l’arrêt. Dès le début, nous avions dit que nous ne donnions pas un chèque en blanc au gouvernement. Nous devons le contrôler et être en mesure de soumettre nos propositions d’action prioritaires », a souligné le chef de groupe Ecolo-Groen, Georges Gilkinet.

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