Une vaste opération policière menée à Schaerbeek a permis de neutraliser Abdesalem L.

Comment la police a réussi à neutraliser Abdessalem Lassoued, l’auteur de l’attentat à Bruxelles

Elise Legrand
Elise Legrand Journaliste

Mardi matin, une vaste opération policière menée dans le Nord de Schaerbeek a permis de neutraliser Abdessalem Lassoued, l’auteur de l’attentat perpétré lundi soir.

Lundi soir, aux abords de la place Sainctelette à Bruxelles, un homme a ouvert le feu dans la foule, causant la mort de deux personnes de nationalité suédoise et en blessant une autre grièvement. L’auteur des faits, qui portait un blouson orange fluo, a rapidement quitté les lieux en scooter.

Un important dispositif policier a alors été mis en place pour tenter de retrouver Abdessalem Lassoued, principal suspect d’origine tunisienne, qui séjournait illégalement en Belgique.

Après une nuit de recherches, les forces de l’ordre ont neutralisé l’assaillant non de loin de son domicile, dans la commune de Schaerbeek.

Peu après huit heures, mardi matin, un témoin a en effet informé la police bruxelloise qu’il avait repéré l’auteur présumé de l’attentat dans un débit de boissons, situé rue van Oost.

La police de Bruxelles-Nord s’est rendue sur place. Lors de l’intervention, des coups de feu ont été tirés et Abdessalem Lassoued a été abattu. Les services d’urgence, à leur arrivée sur les lieux, ont tenté de réanimer le suspect.

L’homme a été transporté à l’hôpital dans un état grave, où son décès a finalement été constaté à 9h38.

Des complices?

Une arme de guerre et un sac de vêtements ont été retrouvés dans le café, indique le Parquet fédéral. Il s’agirait de l’arme utilisée lors de la fusillade de lundi soir.

Un périmètre allant de la Cage aux Ours à la place du Pavillon a été bouclé par la police durant toute la durée des opérations. En fin de matinée, la circulation a été partiellement rouverte. Seule la rue Van Oost restait encore interdite d’accès.

Le Parquet fédéral enquête désormais sur la fusillade. La ministre de l’Intérieur, Annelies Verlinden, a affirmé qu’il n’était pas exclu que l’homme ait des complices. « C’est important qu’aucune piste ne soit trop rapidement écartée. Il est question de faits graves et de la sécurité des habitants de notre pays », a indiqué la ministre sur VTM Nieuws. « Le parquet fédéral fait tout son possible pour enquêter sur tous les scénarios possibles. »

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