Bruxelles n’est pas une monnaie d’échange pour d’autres niveaux de pouvoir

Les négociateurs bruxellois socialistes, écologistes, Défi et Open Vld, qui entrent vendredi en phase d’approche en vue d’un atterrissage vers la formation d’un nouveau gouvernement régional n’ont pas l’intention d’ouvrir leur porte au MR.

L’élargissement des discussions entre le PS et Ecolo au MR en Wallonie a fait dire vendredi, à certains libéraux, le ministre wallon sortant, Pierre-Yves Jeholet, sur Bel-RTL, et le vice-Premier ministre Didier Reynders, à son arrivée au conseil des ministres fédéral en affaires courantes qu’un mouvement dans ce sens à Bruxelles aurait le mérite de la cohérence.

A Bruxelles, le début des négociations, il y a quelques semaines avait connu des ratés à l’allumage durant plusieurs jours en raison du souhait de l’état-major de l’Open Vld de voir le parti libéral francophone associé aux discussions.

Mais ce épisode semble désormais appartenir au passé si l’on en croit la réaction du ministre Sven Gatz, manifestement surpris par la question à son arrivée au parlement bruxellois vendredi matin.

« C’est un débat entre francophones en premier lieu », s’est-il contenté de dire, après avoir lancé un premier regard interrogateur à propos du contenu de la question.

La présidente de la Fédération bruxelloise du PS, Laurette Onkelinx, a tenu des propos plus tranchés.

« Je suis vraiment choquée par ce qui se passe. Bruxelles est une Région à part entières. Commencer à faire des déclarations comme si Bruxelles était une monnaie d’change pour d’autres niveaux de pouvoir, comme si elle était un distributeur automatique de postes, c’est quoi ça? « , a-t-elle dit.

« La demande du MR nous inspire un ‘non' », a par ailleurs indiqué Alain Maron, négociateur Ecolo, interrogé à ce sujet, au début de la réunion.

Vendredi, les négociateurs socialistes, écologistes, DéFI et Open Vld, ont repris leurs travaux au parlement bruxellois vers 09h30, entre autres pour prolonger les échanges de mercredi à propos de la gouvernance.

La journée qui pourrait être longue ne sera vraisemblablement pas la dernière. « Lundi », les derniers obstacles significatifs pourront être levés, dit-on à plusieurs sources.

Les scenarii les plus optimistes évoquent des congrès de participation des partis au milieu de la semaine prochaine. Cela voudrait dire que l’on pourrait déjà assister à une déclaration de gouvernement mercredi, et à un vote de confiance vendredi. Mais ce cas de figure optimiste est énoncé avec beaucoup de prudence et de réserve. On pourrait aussi devoir encore travailler durant le week-end, après une lecture de déclaration gouvernementale le vendredi, avant la date symbolique du 21 juillet.

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