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Après la fin des pouvoirs spéciaux et la bouderie N-VA, jeu de poker pour un gouvernement fédéral

Olivier Mouton
Olivier Mouton Journaliste

Un député Groen propose un axe socialiste-nationalistes-écologistes. Des francophones rêvent à nouveau d’une majorité sans N-VA. Les libéraux lient leur sort. Alors que la période redevient décisive, tout le monde bluffe.

Björn Rzoska est une personnalité singulière au sein de Groen. Ce député flamand cultive un mélange inédit d’écologie politique et de nationalisme. Ce n’est dès lors qu’une demi-surprise si l’homme propose un cocktail étonnant pour sortir de l’impasse politique : « Il est temps que les progressistes prennent les choses en main, dit-il. Ecrivons ensemble – verts, socialistes et sociaux-chrétiens – un programme gouvernemental autour de la relance et d’une politique sociale. » Il serait temps ensuite, précise-t-il, de choisir ensuite un autre partenaire de droite – entendez l’un des deux partis libéraux, sans doute le MR.

https://twitter.com/BjornRzoska/status/1272409407352160256Björn Rzoskahttps://twitter.com/BjornRzoska

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Cette piste pourrait-elle être d’une quelconque utilité pour le duo Paul Magnette (PS) – Conner Rousseau (SP.A) qui termine son tour de consultations informelles, avant de faire rapport ? Paul Magnette avait laissé entendre devant son bureau de parti que la piste Vivaldi (socialistes, libéraux et sociaux-chrétiens) était morte et que, dès lors, un dialogue entre socialistes et nationalistes s’imposait – sans garantie de résultat tant le fossé reste abyssal entre ces partis. La formule proposée par le député Groen aurait le « mérite » pour les socialistes de ne pas les enfermer dans une formule trop à droite de type suédoise. Elle paraît pourtant, de prime abord, peu probable en raison de volonté d’Ecolo de ne pas gouverner avec la N-VA ou de la promesse réitérée ce week-end par les président libéraux, Georges-Louis Bouchez et Egbert Lachaert, de lier leur sort dans tous les cas de figure. Meyrem Almaci, président de Groen, a peu apprécié la sortie de son collègue et rappelé en bureau de parti combien « l’eau était profonde » entre les verrts et les nationalistes.

https://twitter.com/ZelfaMad/status/1271836509025570819Zelfa Madhloumhttps://twitter.com/ZelfaMad

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Le ‘super kern’ de vendredi dernier a en outreréitéré les espoirs francophones de mettre en route un gouvernement de ‘grande union’ à neuf (socialistes, libéraux, sociaux-chrétiens, écologises et DéFi), sans la N-VA. Pour rappel, un nouveau train de mesures de soutien a été adopté sans les nationalistes, qui ont claqué la porte. Pour le PS et Ecolo, c’est la preuve que ce parti n’est pas fiable et qu’il est possible de trouver des solutions à neuf : c’est ce qu’ont dit le coprésident vert Jean-Marc Nollet et le vice-président socialiste Ahmed Laaouej. Meyrem Almaci, toujours elle, avait rapellé la semaine passée qu’elle croyait touours en une formule sans N-VA.

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En Flandre, la bouderie de la N-VA n’a pas eu le même écho négatif. Les nationalistes ont expliqué leur saut d’humeur par la volonté de ne plus prendre des mesures ponctuelles grevant le budget sans réflexion, mais bien de se pencher sur un plan structurel avec un gouvernement majoritaire. Vincent Van Quickenborne, chef de file libéral flamand à la Chambre, avait lui aussi dénoncé en fin de semaine les « cadeaux à répétition » effectués sous la pression des socialistes et des écologistes. Peter De Roover, représentant de la -VA, a ensuite plaidé pour une initiative impliquant la Première ministre Sophie Wilmès (MR), ainsi que les ministres-présidents flamand, Jan Jambon (N-VA), et wallon Elio Di Rupo (PS), pour sortir de l’ornière.

https://twitter.com/PeterDeRoover1/status/1271725343204880384Peter De Rooverhttps://twitter.com/PeterDeRoover1

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Au milieu de tout ça, le CD&V Joachim Coens souligne, à la normande : « On ne dit jamais que c’est ‘impossible » dans la N-VA, mais c’est préférable ». Le résultat des consultations socialistes, dit-il, devrait être transmis à la Première ministre, Sophie Wilmès (MR), afin de voir ce qui peut être fait. Cette dernière n’entrera toutefois en piste que si elle a une bonne chose de réussir à former un nouveau gouvernement.

Pour solutionner ce jeu de poker complexe, il n’est pas exclu que le Roi revienne dans la danse, à la fin du mois, quand les pouvoirs spéciaux seront éteints et que le jeu parlementaire deviendra difficilement gérable.

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