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Rouler sur la neige: les bons réflexes avant de prendre le volant

En décembre et janvier, des flocons de neige sont plus que probables. De quoi nous rappeler quelques bons réflexes à adopter au volant mais aussi et surtout avant de le prendre.

Neige: les pneus hiver

Pour aborder sereinement la route en hiver, le premier réflexe reste de chausser vos jantes de pneus hiver.  Leur mélange de gomme plus souple offre une meilleure adhérence par basses températures. Leurs dessins spécifiques ne s’encrassent pas aussi facilement que ceux des pneus été. Si possible, choisissez la taille de pneu la plus étroite (autorisée pour votre voiture). Moins il y a de surface en contact avec le sol, moins d’eau ou de neige à déplacer, moins de risque de glisser

N’oubliez pas que certains pays (comme l’Allemagne) imposent la monte de pneus hiver. Chaque année, des dizaines de touristes se font piéger par des amendes toujours très… salées. Dans le pire des cas, si le conducteur d’une voiture équipée de pneus d’été en hiver est impliqué dans un accident, il peut se voir attribuer une part de responsabilité. Et évitez de trop vieux pneus hiver. Selon les pays, en règle générale, on recommande (ou on impose) une profondeur de sillons de 4 mm au minimum. 

Préparer l’auto

Une voiture souffre en hiver. Les caoutchoucs de portes peuvent être détériorés par le froid, les joints de porte et les balais d’essuie-glace notamment. Appliquez donc du lubrifiant silicone dessus. La glycérine ou la poudre pour bébé font également l’affaire. Autre impératif: faites l’appoint de liquide antigel, tant pour le refroidissement du moteur que pour le lave-glace. 

L’éclairage doit être optimal. Bien sûr pour indiquer vos changements de direction, mais aussi être vu. Pensez au cas extrême d’une sortie de route, le soir. Laisser vos phares allumés permettra d’être repéré plus vite par les secours. Ce besoin est lié à celui d’une batterie en bon état.  En cas de faiblesse, branchez-lui un appareil d’entretien de charge (lorsqu’elle ne roule pas, la nuit). Si elle est trop vieille, son remplacement est indispensable. Dans le cas des véhicules un peu plus âgés, vous pouvez aussi installer un coupe circuit, qui évite de décharger la batterie quand la voiture n’est pas utilisée. Et préventivement, emportez des câbles de recharge ou, mieux, un booster de redémarrage. Ces derniers coûtent parfois moins chers que des chaînes.

Auto-Medienportal.Net/GTÜ

La corvée la plus rude reste le nettoyage des vitres gelées. Les aérosols de produits dégivrants servent surtout à ouvrir une porte « collée » et éviter de casser les joints.  Une fois à l’intérieur, pour dégager les vitres rien de mieux que faire tourner le moteur et laisser préchauffer la voiture (pas très écolo, paraît-il, mais plus sage). Peaufinez le travail au grattoir. Pour éviter trop de peine, la nuit recouvrez le pare-brise d’une toile protectrice, c’est déjà ça de gagné.

Enfin, n’oubliez pas que la carrosserie souffre de l’hiver, et surtout des projections de sel.  Laver régulièrement sa voiture est un sage réflexe.  Un coup de jet à haute pression décollera les amas de neige, boue, sel des soubassements. 

Le truc de grand-mère: des noix ou du sel!

Pour que les vitres s’embuent moins vite à l’intérieur en hiver, il est conseillé de les nettoyer régulièrement. Mieux: afin d’éviter la formation de condensation la nuit (donc de verglas interne, surtout pour les voitures plus anciennes), l’Automobile Club d’Allemagne conseille de laisser dans l’habitacle (dans la cave à pieds passager) des noix placées dans un filet ou une petite coupelle de sel de cuisine. Cela absorbe une partie de l’humidité et empêche la formation de condensation/givre.  

Conduire sans stress sur la neige

Sur des routes très glissantes votre pire ennemi reste votre propension à stresser. Des réactions nerveuses sur les freins, le volant et l’accélérateur se traduisent par des pertes d’adhérence, inévitablement. Ne pensez pas que rouler en voiture à 4 roues motrices vous épargne de tous les risques : sur une plaque de verglas, cela ne changera rien.

(Copyright: Autoren-Union Mobilität/Aral)

Dans la mesure du possible, relativisez et prenez votre mal en patience. Déchargez-vous d’une partie du stress en prévenant la famille que vous arriverez plus tard à la maison, ou votre employeur que vous aurez du retard. Le télétravail est évidemment à privilégier. Evitez de conduire habillé comme si vous partiez pour un trek au Pôle nord. Engoncé dans des vêtements inadaptés à la conduite, vous ne serez pas à l’aise. Bonnet et gants fins, certes, mais évitez les écharpes et les bottes type après-ski.
Surchauffer l’habitacle est une erreur, vous risquez à un moment d’être incommodé par une température trop élevée. L’idéal est évidemment de préchauffer l’habitacle si votre voiture est restée dehors la nuit. Et ne partez pas sans avoir complètement dégagé les vitres de la neige, du gel/verglas. C’est en hiver que l’on prend conscience des options fantastiques que sont les sièges et le volant chauffants, à privilégier si vous en avez, plutôt que d’e mettre d’enclencher la ventilation à fond vers le visage.

Emportez votre « kit de survie »

Un jour la situation sera peut-être extrême : votre voiture restera bloquée/accidentée et vous devrez rejoindre votre domicile – ou celui d’un tiers – à pied. Bref : des cas de figure qui vous obligeront à mettre le nez dehors pour attendre les secours, voire changer une roue ou pousser une voiture récalcitrante.
Il semble donc plus qu’utile de garder dans le coffre un « kit hivernal » composé, au moins, d’un gilet fluorescent, d’une grosse veste d’hiver, voire de bottes en caoutchouc et/ou de chaussures de marche, de bons gants, bonnet, etc…
Pour changer une roue, une lampe de poche, une (grande) brosse pour dégager un amas de neige, voire… un parapluie pour œuvrer un peu à l’abri. Si vous êtes réduit à attendre dans une voiture en panne, une bonne couverture sera précieuse pour vous ou les enfants. Si vous en avez, laissez dans le coffre votre paire de chaînes et/ou votre câble de remorquage, il suffira qu’une bonne âme s’arrête et vous prête main forte. Ou vous pourrez portez secours à d’autres automobilistes en péril.

Et les voitures électriques ?

Les voitures 100% électriques mais également les hybrides (rechargeables) possèdent ou imposent quelques particularités. Ainsi, les possesseurs de tels véhicules peuvent enclencher la providentielle commande de préchauffage pendant que leur voiture est connectée à l’alimentation électrique.

Opel Mokka-e

De cette façon, l’énergie nécessaire au chauffage provient du réseau électrique et non de la batterie de la voiture, c’est une économie en autonomie, de même qu’un atout non négligeable pour le confort (rentrer dans une voiture chaude et dégivrée en plein hiver). De même que nombre de modèles permettent de commander le préchauffage de l’habitacle depuis un GSM, par exemple, avant de sortir d’un restaurant ou d’un cinéma.  Recharger la voiture lorsqu’elle est encore chaude est recommandé, c’est mieux pour la longévité de la batterie.
Sur la route, les voitures électriques disposent en principe d’une meilleure adhérence vu leur poids et leur centre de gravité placé bas, mais gare en descente : pas trop vite, car en cas de coup de frein trop brutal, la voiture peut subir un « effet luge » difficilement récupérable… Un mot d’ordre: prudence !

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