Gianluigi Donnarumma et Giorgio Chiellini, un retour triomphant à Rome. © iStock

« Une nuit d’extase bleue »: l’Italie se réveille sur le toit de l’Europe (revue de presse)

Noé Spies
Noé Spies Journaliste au Vif

L’Italie est sur son petit nuage. Ou plutôt, sur le toit de l’Europe. La Squadra Azzurra a remporté l’Euro 2020, et la presse transalpine jubile.

« Football is coming home », chambre d’emblée La Gazzetta dello Sport. « Bien sûr, on peut le chanter, ou plutôt le crier, sans risquer la trahison. Parce que le football est aussi chez lui en Italie, et c’est une belle maison toute bleue. Nous sommes sur le toit de l’Europe. »

Le quotidien sportif le plus lu d’Italie savoure. « Oui, on l’a fait chez eux, devant soixante mille fans déchaînés pendant 120 minutes. Les ‘Trois Lions’ ont été apprivoisés, nous les avons transformés en chiots. Mancini a réussi à faire tout cela en s’amusant et en se divertissant pendant un mois entier. Nous avons gagné en protagonistes, et non en opportunistes comme on nous a souvent accusés de l’être : c’est le plus grand mérite. »

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Le Corriere della Sera, quotidien le plus diffusé dans le pays, décrit un rêve éveillé : « Wembley, silencieux, s’agenouille devant l’Italie. Nous sommes champions d’Europe, 53 ans après Gigi Riva et Pietro Anastasi. C’est une nuit froide et très douce, d’extase bleue. Un rêve d’été. Même les optimistes les plus fous n’auraient pas imaginé un épilogue comme celui-ci, en sachant où nous avons commencé il y a trois ans et 8 mois, lorsque le football italien est allé directement en enfer, en ne participant pas à la Coupe du monde 2018. »

« Maintenant, ces larmes de désespoir se sont transformées en joie, les Italiens s’embrassent, et embrassent Mancini, qui a cru à ce miracle dès le premier jour. Ce dernier match, contre les géants d’Angleterre, au domicile de la Reine et à l’intérieur d’un stade hostile, est une magnifique souffrance. L’Italie gagne parce qu’elle a plus de coeur et plus d’âme. Et un tempérament d’acier. Ses symboles sont l’éternel Chiellini, un géant à l’intérieur de sa surface, et le jeune Donnarumma qui, rapide comme un chat, sauve deux tirs au but. »

« It’s coming Rome », titre La Repubblica. « L’Italie crie. Même les vitres se briseraient si elles n’étaient pas déjà toutes grandes ouvertes pour laisser entrer de l’air frais. Nous sommes champions d’Europe ! Une joie qui réconforte beaucoup après toutes ces ténèbres, ces nuits effrayées et silencieuses. La coupe d’argent (huit kilos) est soulevée par les mains de Chiellini. »

« Un gagnant absolu. L’artificier, Roberto Mancini, l’homme qui a deviné le tunnel là où d’autres n’avaient vu que l’éboulement, dévore la Coupe. Il a creusé sans les mains, poursuivant une vision. »

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« L’Italie entre dans l’histoire, nous sommes champions d’Europe », titre La Stampa, qui souligne également « le Chef d’oeuvre de Mancini. »

« Nous sommes champions d’Europe et c’est passionnant de le devenir ici, à Wembley, la patrie du football. L’Italie bat l’Angleterre, et toute une nation, aux tirs au but. Et met à jour son histoire 53 ans sans titre européen. Qu’elle est douce, la nuit londonienne, pour les bleus qui sont revenus briller après l’humiliation subie en 2018 avec l’exclusion de la Coupe du monde. »

La Stampa compare la Nazionale à une véritable entreprise : « Un groupe qui a grandi match après match devient champion d’Europe. Avec l’esprit d’une Italie perdue en chemin, après une terrible année et demie, où c’était fatiguant de recommencer. Mais on a réussi, on réussit, et l’entreprise de l’équipe nationale, oui l’entreprise, met un carburant très précieux dans le moteur de notre pays. Un homme, Roberto Mancini, a toujours préféré les faits aux mots, et devient champion d’Europe. Il a toujours cru à la renaissance. Il a assumé le fardeau du redémarrage, utopie après utopie, et sa croyance est devenue réalité. »

« La Coupe arrive en Italie », se délecte le Corriere dello Sport. « Nous vous attendons à bras ouverts. Conte de fée, le championnat d’Europe remporté, après celui de 68. Une course folle, de l’échec à la qualification pour la Coupe du monde, le point le plus bas, au triomphe à Wembley. L’Angleterre s’incline, après l’Espagne et la Belgique, devant cette Italie. » Le coach italien reçoit aussi toutes les louanges. « Mancini relâche enfin la tension en fondant en larmes : il le mérite. Cette coupe est avant tout la sienne. Il a créé un groupe incroyable, uni et très fort, qui a montré le meilleur football de ces Championnats d’Europe, même sans avoir beaucoup de grands champions dans l’équipe. »

Avant d’enfoncer le clou : « L’Angleterre est battue, une fois de plus : contre l’Italie, elle n’a jamais gagné dans une grande compétition internationale. Cette fois, elle a même perdu à domicile, avec soixante mille fans la poussant à Wembley. »

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Le quotidien Tuttosport ne fait pas dans la modestie. « Levez la coupe, Chiellini. Levez-la et maintenez-la haute pour que tout le monde puisse la voir et pour que tout le monde comprenne que sur le toit de l’Europe, il n’y a que nous. »

« La poursuite de ce titre, remporté par l’Italie de Valcareggi en 1968, a duré cinquante-trois ans. Valcareggi, qui a donné aux Azzurri leur premier trophée après les championnats du monde de Pozzo en ’34 et ’38, et avant les triomphes de Bearzot, Lippi, Bearzot et maintenant Mancini.

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Roberto Mancini reçoit tous les honneurs. « Mancini, le magnifique visionnaire, le reconstructeur d’une équipe nationale qui s’est dissoute dans la nuit maudite du 13 novembre 2017, reconstruite par Mancini en trois ans. Mancini, qui a changé la mentalité, le jeu, la perspective d’une Italie follement belle et donc unique. Mancini qui, le premier jour en tant qu’entraîneur, a déclaré : ‘Je vous emmènerai en finale et nous la gagnerons.’ La finale de Wembley a montré le paradigme d’une équipe qui est devenue de plus en plus forte en cours de route car, de plus en plus, elle croyait en elle-même, et n’avait jamais peur de repousser ses limites de plus en plus loin. »

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