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Nouvelles manifestations anti-pass sanitaire en France : les contestataires dénoncent une « dictature »

Le Vif

Les opposants au pass sanitaire descendent samedi dans la rue en France pour un cinquième week-end d’affilée avec plus de 200 manifestations prévues, quelques jours après la généralisation du dispositif dans la plupart des lieux publics.

Les autorités s’attendent à voir défiler « environ 250.000 manifestants » sur l’ensemble du territoire, a déclaré une source policière à l’AFP.

Ils étaient un peu plus de 237.000 la semaine dernière, selon le ministère de l’Intérieur, soit plus du double de l’ampleur des débuts du mouvement mi-juillet.

Le collectif militant Le Nombre Jaune, qui publie sur Facebook un décompte ville par ville, recensait samedi dernier plus de 415.000 participants en France.

Une foule hétéroclite

La contestation attire un public divers – familles, primo-manifestants apolitiques, soignants ou pompiers en tenue – qui dépasse la seule mouvance anti-vaccin ou complotiste.

Dans plusieurs villes, le mouvement se présente en ordre dispersé. A Paris, où la présence de l’extrême droite empêche un front commun, trois rassemblements sont prévus.

Hors Paris, les cortèges les plus importants sont attendus dans le sud, où Toulon, Montpellier, Nice, Marseille ou Perpignan se sont imposées comme des foyers majeurs de contestation.

Une dictature sanitaire?

Depuis lundi, le pass sanitaire s’est imposé dans la plupart des lieux publics. Bars, restaurants, cinémas, transports longue distance, musées ou hôpitaux exigent ce QR code qui témoigne d’une vaccination complète contre le Covid-19, d’un test négatif ou d’un rétablissement face à la maladie.

Les manifestants dénoncent une entrave à leur « liberté », voire une « dictature sanitaire ».

Explosition meurtrière du covid

Ces accusations agacent le gouvernement, confronté à une explosion meurtrière de l’épidémie dans deux territoires d’outre-mer, Guadeloupe et Martinique.

D’autant qu’une frange du mouvement assume un antisémitisme décomplexé, pendant que certains centres de vaccination ou pharmacies sont traités de « collabos ».

Une enseignante sera ainsi jugée en septembre pour avoir brandi une pancarte ciblant des personnalités juives à Metz (est) samedi dernier.

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