Vaccination des 18-65 ans avec comorbidités: ce qu’il faut savoir

Le Vif

En avril, la Belgique commencera à vacciner les personnes de 18 à 65 ans qui présentent des comorbidités. Comment cela va-t-il fonctionner ? On fait le point.

La vaccination des plus de 65 ans s’est accélérée ces dernières semaines. Place, en avril, à une nouvelle phase dans la stratégie belge de vaccination.

Qui est concerné ?

Cette nouvelle phase, qui débutera durant ce mois d’avril, concerne les personnes âgées de 18 à 65 ans à comorbidités. On considère comme « comorbidités », entre autres, le diabète, les cancers, les maladies cardiaques et pulmonaires…

Un million et demi de personnes sont concernées par cette phase, selon Sabine Stordeur, membre de la taskforce Vaccination. « Leur pathologie augmente le risque de symptômes graves, d’hospitalisation et de décès en cas d’infection » au Covid-19.

Qui décide si je fais partie des prioritaires ?

La liste de ces personnes prioritaires pour la vaccination contre le coronavirus est en cours de préparation. Dès la fin de cette semaine, les mutualités vont établir la liste des patients à risque sur base des médicaments consommés. A partir du vendredi 2 avril, les médecins généralistes pourront également y intégrer leurs patients à risque. Parallèlement, des médecins spécialistes pourront y ajouter des personnes atteintes de maladies rares.

Comment savoir si je suis sur la liste ?

Tout citoyen qui souhaite vérifier s’il est repris sur la liste pourra le faire à partir du 8 avril en se rendant sur le site www.myhealthviewer.be.

Si vous n’y apparaissez pas et qu’il s’agit d’une erreur, votre médecin peut vous y ajouter. Les autorités conseillent de vérifier régulièrement si vous avez été ajouté sur la liste.

Ça commence quand ?

Les personnes reprises sur la liste et donc considérées à risque recevront une invitation dans les prochaines semaines pour se rendre dans un centre de vaccination.

Comme les phases précédentes, vous recevrez un courrier à votre domicile. Cette invitation mentionnera le centre de vaccination, le jour et l’heure du rendez-vous.

Et ma vie privée ?

Le sujet fait débat. De nombreuses de questions ont été soulevées sur les garanties de protection de la vie privée qui accompagneront le transfert de données relatives aux personnes souffrant de comorbidités. Le Conseil d’Etat et l’Autorité de Protection des Données (APD) ont formulé d’importantes remarques et objections. Il en a été tenu compte.

Lire aussi : Vaccin: une troisième dose contre les nouveaux variants ?

« La vie privée des patients est absolument respectée », a assuré Sabine Tordeur de la Taskforce Vaccination. « La seule information contenue dans cette base de données est: cette personne représente un risque accru ». La liste ne contient donc aucune information sur la nature de ce risque ou sur la comorbidité en question. « Ce n’est pas une banque de données des personnes vulnérables mais une banque de donnée contenant des codes afin de donner une priorité dans les personnes à vacciner », a confirmé de son côté le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke.

Les différents parlements devaient d’ailleurs approuver l’accord de coopération conclu avec les Communautés et les Régions afin d’asseoir le traitement des données utilisées dans le cadre de la campagne de vaccination.

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