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Les travaux budgétaires reprennent ce dimanche rue de la Loi

Le Vif

Le Premier ministre Alexander De Croo et les principaux ministres du gouvernement fédéral se sont quittés samedi peu avant 20h00, soit plus tôt que ce qui avait été annoncé dans un premier temps. Ils reprendront les discussions budgétaires dimanche à 12h00 au 16, rue de la Loi. Le gouvernement fédéral avait repris ses travaux budgétaires samedi pour un week-end qui s’annonce studieux. Les partenaires de la Vivaldi ne se mettent toutefois pas la pression pour aboutir à un accord à l’issue de ces deux jours

Samedi, les débats ont principalement porté sur la réforme du marché du travail. S’il y a encore « quelques arbitrages » à opérer, ce volet des discussions est « bien sur les rails », nous glisse-t-on dans l’entourage des négociateurs. « Ça n’a pas l’air de bloquer ». Les maladies de longue durée et les investissements ont également été abordés ce samedi. A leur arrivée samedi midi, les partenaires de la Vivaldi indiquaient ne pas se mettre la pression pour aboutir à un accord à l’issue du week-end.

« La deadline, c’est mardi à 14h30 », a commenté le ministre des Finances Vincent Van Peteghem (CD&V) à son arrivée au 16, rue de la Loi. A cette date, le Premier ministre Alexander De Croo prononcera son discours de politique générale devant la Chambre des représentants comme le prévoit la Constitution chaque deuxième mardi d’octobre. .

Comme le dit l’adage, tant qu’il n’y a pas d’accord sur tout, il n’y a accord sur rien. Et les sept partis autour de la table ont l’intention de travailler sur tous les volets en même temps. « Tous les aspects sont liés et doivent être discutés ensemble », a indiqué la secrétaire d’État au Budget Eva De Bleeker (Open Vld). Selon la libérale, les discussions se déroulent de manière « constructive ». « Nous travaillons sur la trajectoire budgétaire, alors que le coût de la dette croît, sur le plan de relance, la réforme du marché du travail, sur les entreprises qui ont des emplois vacants. Tout est lié. »

Vincent Van Peteghem
Vincent Van Peteghem© Belga

Le ministre des Finances a de son côté indiqué que le gouvernement travaillait bien à « l’équilibre entre vie privée et travail », alors qu’une proposition d’autoriser de prester une semaine de travail à temps plein sur quatre jours au lieu de cinq jours est sur la table. Sur l’augmentation des prix de l’énergie, M. Van Peteghem a souligné l’importance d’à la fois aider les ménages à court terme, mais aussi d’enclencher des réformes structurelles.

Du travail sur la planche

Les négociateurs ont encore du travail sur la planche. Outre le budget, les ministres doivent encore trancher sur des mesures visant à limiter la facture énergétique ou encore portant sur le marché du travail.

Des avancées importantes ont été réalisé le week-end dernier sur les mesures visant à réduire la facture énergétique. Par exemple, il semble y avoir un consensus sur le fait que les recettes supplémentaires liées à la TVA provenant de l’augmentation des prix de l’énergie ne devraient pas revenir au trésor public, mais plutôt aux citoyens et aux entreprises. Il est également question de transformer les prélèvements gouvernementaux en une taxe d’accise. Le ministre de l’énergie Tinne Van der Straeten (Groen) a également mis sur la table une prolongation du tarif social étendu. Cette mesure covid concernant environ un million de familles devrait prendre fin à la fin de cette année.

Accises sur le tabac

En ce qui concerne le marché du travail, l’accord de coalition prévoit une augmentation du taux d’emploi à 80%. Actuellement, le taux d’emploi n’est que de 70 %. Le Premier ministre De Croo a présenté un mémorandum contenant 35 propositions. Il s’agirait notamment d’une semaine de quatre jours, dans laquelle les heures de travail qui sont normalement effectuées en cinq jours seraient réparties sur quatre jours. Jeudi, dans l’hémicycle, le ministre de l’Économie Dermagne (PS) a également rappelé qu’il y a plus de 140 000 postes vacants et qu’il a lui-même proposé 30 mesures.

L’accord de coalition prévoit un effort budgétaire fixe de 0,2 % du PIB, soit un milliard d’euros. La provenance de cet argent était déjà largement déterminée au début du mandat de ce gouvernement. La liste comprend la lutte contre la fraude, une sécurité sociale plus efficace et une TVA et des accises supplémentaires sur le tabac.

Le Premier ministre De Croo, lui, vise un effort de 2 milliards d’euros. Cela signifie qu’il faut trouver un autre milliard d’euros.

Samedi, il a été dit qu’il ne fallait pas s’attendre à un accord avant dimanche ou au début de la semaine prochaine. En tout cas, l’échéance se rapproche. Mardi, le Premier ministre De Croo est attendu dans l’hémicycle pour sa déclaration de politique générale.

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