Steven Van Gucht

Covid: la phase de plateau se poursuit, 16% des infections dues au variant britannique

Olivia Lepropre
Olivia Lepropre Journaliste au Vif

Environ 16% des infections au Covid enregistrées au cours des deux dernières semaines de janvier ont été causés par la variant britannique. Le nombre de contaminations par ce variant est en hausse mais son augmentation semble ralentir par rapport aux premières semaines.

« La phase de plateau se poursuit. Il est remarquable de constater comment les Belges ont réussi à maintenir la courbe stable depuis novembre, malgré la pression continue du virus. Entretemps, les augmentations des taux d’infections semblent se stabiliser à nouveau, tandis que la diminution des nouvelles hospitalisations ralentit un peu », explique le porte-parole interfédéral Steven Van Gucht, en l’absence de son confrère francophone Yves Van Laethem.

Bon élève européen

« La comparaison avec d’autres pays en dit long : la courbe de contamination belge est restée stable depuis novembre, contrairement à celles de nombreux autres pays européens. Cela exige un effort énorme et une grande solidarité de la part de tous les Belges. Nous pouvons, à juste titre, en être fiers. »

Au cours des deux dernières semaines de janvier, environ 16% des infections ont été causées par le variant britannique. Ce pourcentage augmente depuis début janvier, mais la vitesse de l’augmentation semble ralentir.

En contrôlant la courbe des contaminations au cours des derniers mois, nous réduisons également le nombre de décès.

Notre mobilité reste similaire à celle d’avant les vacances de Noël. Depuis janvier, nous constations une relative stabilisation des déplacements vers le lieu de travail et les centres commerciaux.

Bientôt moins de 300 patients en soins intensifs ?

Les contaminations augmentent de 20% en Wallonie et de 5% à Bruxelles. En Flandre, on constate une stabilisation principalement due à la forte baisse (-7%) dans la province du Limbourg.

Il y a une augmentation dans la plupart des groupes d’âge, sauf autour de 40 ans et les plus de 80 ans. Les plus fortes hausses sont toujours chez les enfants et les adolescents. Ces augmentations sont toutefois moins prononcées que les semaines précédentes. Environ 1/4 de toutes les nouvelles infections continuent d’être diagnostiquées chez les enfants et les ados, avec un pic chez les enfants de 11 ans.

L’augmentation des hospitalisations semble ralentir. Néanmoins, ces trois derniers jours, il y a eu plus de 130 nouvelles admissions par jour. Les augmentations ont particulièrement lieu à Bruxelles et dans les provinces du Limbourg, de Liège, de Namur et du Brabant wallon. « Nous espérons bientôt avoir moins de 300 patients aux soins intensifs. La dernière fois, c’était le 13 octobre 2020 avant le pic de la deuxième vague », indique Van Gucht.

Situation plutôt favorable dans les maisons de repos

Les décès ont plongé fin de la semaine dernière, et tournent désormais autour des 40 morts par jour. Cette baisse est la plus prononcée en Flandre, mais est également observée dans les autres régions. La baisse des décès est plus prononcée dans les maisons de repos (-27%) que dans les hôpitaux (-17%).

La situation dans les maisons de repos reste stable, à un niveau relativement bas. Le nombre de nouveaux cas confirmés a légèrement augmenté en Flandre et à Bruxelles. Il y a eu une légère diminution en Wallonie. 16% des maisons de repos flamandes ont rapporté au moins 1 cas de Covid, 13% en Wallonie et 9% à Bruxelles. « Les grands foyers restent, heureusement, rares », indique le porte-parole. La semaine dernière, 6% des maisons de repos flamandes ont connu un cluster important. En Wallonie, ce chiffre est de 3%, et à Bruxelles de 2%.

« Le nombre de décès dans les maisons de repos diminue clairement de semaine en semaine. Mais il est encore trop tôt pour attribuer cela à la campagne de vaccination », indique-t-il encore.

Taux d’anticorps estimé à 20%

Le taux d’anticorps chez les donneurs de sang et les professionnels de santé a été mesuré pour la dernière fois à la fin du mois de décembre. De novembre à décembre, le pourcentage de donneurs de sang ayant des anticorps est resté stable au niveau national (16%). Mais les différences régionales étaient « frappantes » : en Wallonie, l’augmentation était de 24 à 27%, à Bruxelles de 18 à 23%. EN Flandre, on a constaté une faible diminution de 12 à 9%. « Cela est sans aucun doute dû à une différence de circulation du virus pendant cette période dans les différentes régions.

Le nombre de professionnels de la santé possédant des anticorps a légèrement augmenté, passant de 17,4% en novembre, à 19,7% en décembre.

Le nombre de personnes ayant des anticorps anti-Covid se situe donc aux alentours de 20%, avec des fluctuations très importantes selon les régions et selon l’activité et l’âge. « C’est loin d’être suffisant pour avoir une immunité collective. Ce que nous espérons pouvoir obtenir en toute sécurité dans les mois à venir grâce au vaccin », conclut Steven Van Gucht.

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