La règle dans les bars, c'est quatre à table. © belga

Coronavirus: quatre, la nouvelle norme sociale

Anne-Sophie Bailly
Anne-Sophie Bailly Rédactrice en chef

Face à des indicateurs qui repartent à la hausse et une situation dans le milieu hospitalier qui se tend, de nouvelles mesures ont été prises. Quatre est le nouveau chiffre de notre vie sociale, trois pour nos contacts rapprochés.

« La stabilisation que nous avions espérée n’est plus d’actualité. On constate à nouveau une nette hausse de cas partout. » Ces mots, ce sont ceux prononcés le lundi 5 octobre par les porte-parole interfédéraux, Yves Van Laethem et Steven Van Gucht. Depuis quelques jours, le doute n’était plus permis. L’épidémie repart, le nombre de patients en soins intensifs grimpe, le nombre d’hospitalisations atteint un niveau inquiétant au point qu’à Bruxelles, certains hôpitaux frôlent la saturation.

Le lendemain, c’était au tour d’Alexander De Croo, Premier ministre, d’enfoncer le clou : « La situation est grave, explosive », déclarait-il ainsi au terme d’un comité de concertation réuni daredare. Comité au cours duquel une série de nouvelles mesures ont été prises.

Avec un message qui se veut clair et sans équivoque. « On est assez simples chez nous, on peut compter jusqu’à quatre, le seul chiffre à retenir est celui-là », a synthétisé Frank Vandenbroucke, le nouveau ministre de la Santé. En effet, ce sera désormais autour du chiffre quatre que s’organisera notre vie sociale. Ainsi, maximum quatre personnes peuvent désormais être invitées chez soi. Maximum quatre personnes aussi pourront être réunies à une même table dans un café, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur. Bars, cafés, buvettes – s’ils ne doivent pas fermer complètement comme c’est le cas à Paris – devront baisser le volet à 23 heures. Pour les restaurants, en revanche, rien ne change. Pour les rassemblements privés, quatre personnes maximum également. Quant aux contacts rapprochés, ils seront limités à trois personnes maximum. Le télétravail est, lui, plus que jamais fortement recommandé. Autant que possible, dès que c’est possible. Plusieurs jours par semaine.

Nouveau commissaire

Le commissaire corona a également été nommé. Il s’agit de Pedro Facon, directeur général Santé du SPF Santé publique. Une nomination saluée par des experts. « Formidable et brillant », pour le microbiologiste Herman Goossens. « Il s’y connaît en matière de gouvernement, de cabinets et d’administrations. Pendant cette crise, il a très bien organisé le secteur hospitalier », selon le virologue Marc Van Ranst. Face à ces mesures qui restreignent une nouvelle fois les libertés, l’équipe en place a fait passer un message : il faut resserrer la vis, c’est difficile mais indispensable. Et Alexander De Croo de tweeter : « Faites-le par civisme mais surtout par souci des plus vulnérables d’entre nous. »

https://twitter.com/alexanderdecroo/status/1313511522094788613Alexander De Croohttps://twitter.com/alexanderdecroo

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Un vaccin qui suscite la méfiance

On nous l’annonce pour le début 2021, peut-être avant… Le vaccin contre le coronavirus apparaît aujourd’hui comme le seul moyen de lutter efficacement, dans les prochains mois, contre la pandémie. Aux yeux des experts et des autorités, du moins. Les citoyens en sont-ils également convaincus ? Selon notre enquête (lire aussi page 38), pas tous. Un peu plus de la moitié (53,3 %) se dit prête à se faire vacciner. Plus d’un répondant sur quatre est encore indécis. Mais un sur 5 (19,7 %) n’en a pas l’intention. C’est beaucoup. En cause ? La crainte d’éventuels effets secondaires arrive largement en tête (52,8 % des répondants qui ne veulent pas se faire vacciner). Viennent ensuite les opposants de principe aux vaccins : ils sont 31,7 %. Suivis de loin par ceux qui pensent que suffisamment d’autres personnes se feront vacciner pour stimuler l’immunité collective.

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