Les éditeurs belges demandent aux autorités de combattre davantage le piratage

(Belga) Les éditeurs belges de journaux et magazines désirent endiguer le piratage numérique, à savoir la réutilisation d’articles en ligne sans autorisation et donc sans licence. Les Journaux Francophones Belges, le Vlaamse Nieuwsmedia et The Ppress demandent dès lors aux autorités des moyens plus efficaces pour empêcher la copie illégale d’articles ou la réécriture de ceux-ci.

Les initiateurs ont présenté mercredi, lors d’une conférence de presse, un rapport complet avec des chiffres sur le secteur de l’édition belge. Ils ont analysé en moyenne 5.611 articles quotidiennement, dont 4.516 provenaient de publications papier et 1.095 des sites internet. Chaque jour, 6% des articles parus dans les journaux papier et 27% des articles parus sur les sites des journaux sont réutilisés sans licence, sous la forme de piratage (copie intégrale ou partielle des articles) ou de parasitisme (réécriture des articles sans apport personnel). Les éditeurs estiment que les revenus issus des licences légales et contractuelles pour l’utilisation de leurs contenus par des tiers sont limités. En 2012, seul 0,73% du chiffre d’affaires total des éditeurs belges de presse écrite provenait des licences, ce qui est bien trop peu, selon eux. « Nous devons avoir pour ambition de doubler ou tripler ce pourcentage », a indiqué Patrick Lacroix de Vlaamse Nieuwsmedia. La réutilisation de contenus sans autorisation provoque une perte annuelle de revenus des licences de 27 millions d’euros pour le piratage et 7 millions d’euros pour le parasitisme. Les deux revenus les plus importants sont la vente de publications et des espaces publicitaires, celles-ci sont toutefois en baisse depuis 2008. « Nous voulons déclencher un changement de mentalité avec notre message d’aujourd’hui. C’est le plus important », a-t-il ajouté. (Belga)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire