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Les Indignés de nouveau dans la rue

Les Indignés fêtent le 1er anniversaire de leur mouvement. Ils retrouvent la rue samedi pour quatre jours de manifestation. Et publient, à Londres, un « manifeste de mai » pour le changement.

Un an après, les indignés de retour dans les rues d’Espagne

A l’occasion de leur premier anniversaire, les indignés, surgis l’an dernier en Espagne pour dénoncer la crise, la corruption et le chômage, veulent reprendre la rue samedi, pour quatre jours, et contredire ainsi ceux qui prétendent qu’ils ont disparu. A Madrid, les indignés prévoient de converger samedi soir, en plusieurs colonnes venues des quatre coins de la ville, vers la Puerta del Sol, un retour symbolique sur cette place qui fut le lieu de naissance de leur mouvement, le 15 mai 2011.

Sous les slogans « Prends la rue », « Nous ne sommes pas des marchandises aux mains des politiques et des banquiers », des manifestations sont convoquées dans environ 80 villes du pays, dont Barcelone.

A Madrid, les manifestants prévoient de poursuivre la mobilisation en organisant des assemblées thématiques jusqu’à mardi, dont une « permanente » sur la Puerta del Sol. C’est sur cette place que s’était installé, il y a un an, le campement des indignés, avant de faire des émules dans le monde entier.

Pendant un mois, jusqu’à son démantèlement le 12 juin, cet amas de tentes et de bâches était devenu le symbole d’un ras-le-bol qui avait surpris un pays où, malgré la crise, le mécontentement s’était jusque là peu exprimé.

Cette année, les autorités ont autorisé des rassemblements temporaires sur la place du 12 au 15 mai. Mais certains pourraient décider d’y camper, défiant l’interdiction officielle prévoyant que lesmanifestations devront prendre fin chaque soir à 22h00.

Reste l’incertitude sur l’ampleur que prendra la mobilisation, alors que le chômage frappe un actif sur quatre (24,4%) et que le gouvernement conservateur met en oeuvre une politique d’austérité sans précédent.

Les indignés de Londres publient un manifeste au nom du mouvement

Les « indignés » du mouvement Occupy London ont publié vendredi un « manifeste de mai » pour le changement, soumis à discussions et amendements au sein du mouvement anti-capitaliste qui appelle samedi à une journée mondiale d’action.

Dans ce texte élaboré en coordination avec les mouvements des indignés un peu partout dans le monde, les militants déroulent leurs « propositions concrètes pour le changement ».

Ce « manifeste global de mai » propose notamment un changement « systémique » de l’économie mondiale avec la démocratisation des institutions telles que le FMI et les Nations unies, l’abolition des paradis fiscaux, le remplacement des G8 et G20 par des assemblées démocratiques de l’ONU ainsi qu’une taxe mondiale sur les transactions financières.

Le texte comprend aussi des propositions en faveur de la santé, de l’éducation pour tous et de l’écologie. « Nous demandons non seulement du pain, mais aussi des roses », peut-on y lire, à propos de l’accès universel à la culture et aux loisirs, grâce à « une réduction progressive des heures de travail ».

Ce texte « de consensus » doit être présenté lors d’assemblées générales du mouvement partout dans le monde. Il s’agit d’un « document de travail », met en garde Occupy London, soucieux de respecter le processus démocratique.

Les « indignés » londoniens ont appelé à manifester samedi à 12H00 GMT à partir de la cathédrale St-Paul, dont ils avaient occupé le parvis avec plusieurs dizaines de tentes pendant 4 mois avant d’en être délogés en février.


700 Indignés dans le centre de Bruxelles

Plusieurs centaines d’Indignés se sont rassemblés samedi après-midi dans le centre de Bruxelles pour exprimer leur mécontentement et dénoncer la manière avec laquelle le monde politique et financier international aborde la crise financière et économique.


Quelque 700 manifestants étaient présents, selon la police. Ce rassemblement s’inscrivait dans le cadre d’une action de protestation mondiale.


Le rassemblement était organisé sept mois après la grande protestation d’octobre et un an après l’installation du premier camps d’Indignés espagnols sur la Plaza del Sol à Madrid.


« Aujourd’hui, des manifestations similaires ont lieu dans 500 à 600 villes à travers le monde », a expliqué l’une des organisatrices. « Nous ne sommes pas anti-capitalistes. Nous ne sommes pas un mouvement politique. Nous voulons un retour à la démocratie civile authentique », a-t-elle encore indiqué.


Le groupe a arpenté les rues de la capitale et est passé devant plusieurs grandes institutions financières, notamment devant le siège de Belfius, situé boulevard Pacheco, et devant la Banque nationale de Belgique, située boulevard du Berlaimont. Les deux institutions n’ont pas été épargnées. Ainsi, les manifestants ont lancé du papier toilette sur la façade de la BNB et s’en sont pris au logo de Belfius.


LeVif.be, avec Belga

LeVif.be, avec Belga

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