© REUTERS/Alaa Al-Faqir

La commission d’enquête de l’ONU appelle à « revitaliser » la trêve en Syrie

La Commission d’enquête de l’ONU sur la situation des droits de l’Homme en Syrie a appelé mardi à « revitaliser » la trêve entrée en vigueur en février et à lever les différents sièges imposés à près de 600.000 personnes.

Cet appel intervient alors que sur le front diplomatique, Washington et Moscou –qui ont négocié la trêve de de février– s’avèrent incapables de s’accorder sur les moyens de réduire la violence dans le pays qui a fait plus de 290.000 morts.

« L’accord de cessation des hostilités qui est entré en vigueur le 27 février a offert une lueur d’espoir à ceux qui cherchent un chemin vers une résolution politique du conflit », relèvent les enquêteurs dans leur 12ème rapport qui porte sur la période entre janvier et juillet 2016.

« Dans les semaines ayant suivi l’accord, il y a eu une désescalade de la violence armée dans une grande partie du pays », poursuivent-ils.

La commission, mandatée par le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, déplore la « recrudescence marquée » des combats et attaques contre les civils depuis fin mars et relève que les groupes rebelles ont encore perdu du terrain face aux forces gouvernementales.

Elle « recommande à toutes les parties de restaurer et revitaliser la cessation des hostilités » et « de mettre un terme aux attaques indiscriminées contre la population civile ».

« Durant les six derniers mois, il y a eu une forte augmentation des attaques contre le personnel de santé et les centres médicaux » et « la majorité de ces attaques ont été menées par les forces pro-gouvernementales », accuse par ailleurs la Commission.

Les enquêteurs appellent aussi les parties à mettre fin aux différents sièges dont souffrent près de 600.000 personnes en Syrie et à autoriser l’acheminement « sans condition et sans entrave » de l’aide humanitaire.

Ils font part de leur préoccupation quant au sort d' »au moins 300.000 civils » qui habitent dans la partie est de la ville d’Alep, alors même que ces quartiers rebelles sont de nouveau complètement assiégés par le régime syrien depuis lundi.

La Commission indique qu’elle continue d’enquêter sur des allégations d’utilisation d’armes chimiques, expliquant avoir reçu des « informations crédibles » sur l’utilisation de chlore le 5 avril dernier lors d’un bombardement sur le quartier de cheikh Maqsoud à Alep.

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