Facebook : « J’aime » donc je m’exprime ?

Un « J’aime » sur Facebook relève-t-il de la liberté d’expression ? Le débat est en cours devant la justice de Virginie, au nord-est des Etats-Unis, après le renvoi par un shérif en campagne électorale d’employés qui avaient cliqué le bouton « J’aime » sur la page de son adversaire.

L’Union américaine des libertés civiques (ACLU) et Facebook se sont récemment associés à une procédure contestant la décision prise en avril par le tribunal de Newport News, qui avait estimé que cliquer « J’aime » sur une page Facebook ne relevait pas de la liberté d’expression protégée par le premier amendement de la constitution américaine.

En novembre 2009, alors qu’il faisait campagne pour sa réélection, le shérif de Hampton avait appris que six de ses employés avait posté des commentaires en faveur de son opposant et cliqué « J’aime » sur sa page Facebook, indique la plainte publiée sur le site de l’ACLU. Une fois réélu, le shérif avait renvoyé ces employés, évoquant notamment leur « travail insatisfaisant ». Les employés avaient contesté ce renvoi en justice, affirmant que leur droit à la liberté d’expression avait été violé.

Le tribunal de Newport News avait rejeté leur argument, estimant qu’un « J’aime » était « une prise de position insuffisante », pas assez « étayée », pour être protégée par la constitution.

Au contraire, pour l’ACLU, cliquer « J’aime » est comme « tenir une pancarte électorale » et « annonce aux autres que l’utilisateur soutient, approuve ou apprécie le contenu de ce qui est ainsi marqué » et requiert donc la protection de la constitution.

Pour Facebook, le signe « J’aime » est « l’équivalent d’une pancarte de candidat plantée dans son jardin » et apparaît sur de nombreuses pages d’hommes politiques ou d’organisations religieuses. Selon Facebook, 3 milliards de « J’aime » et de commentaires sont postés chaque jour.

La procédure doit se poursuivre en septembre.

Levif.be, avec Belga

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