Mesurer l’impact du Brexit sur l’économie belge est très difficile, car les modalités d’un abandon de l’Union européenne par le Royaume-Uni sont peu claires, a indiqué le Bureau du plan lors de la présentation de ses perspectives à moyen terme. « Nous serions un des pays les plus touchés », a cependant indiqué l’économiste Bart De Ketelbutter.
« Le scénario n’est pas clairement défini », a noté le spécialiste. « Mais un Brexit pourrait provoquer de l’insécurité, nuire à la confiance des consommateurs, des entreprises et des marchés financiers, avec un impact potentiel sur les investissements. »
L’alimentation et le textile sont les deux marchés d’exportation principaux pour les entreprises belges au Royaume-Uni, a-t-il poursuivi.
Une équipe de crise a par ailleurs été convoquée par le ministre de l’Economie Kris Peeters (CD&V) afin de préparer le pays aux conséquences du Brexit. Quelque 12.000 emplois pourraient être perdus, selon une nouvelle étude.
La Belgique a exporté en 2015 pour l’équivalent de plus de 30 milliards d’euros vers le Royaume-Uni, qui est le quatrième partenaire économique du pays. En sens inverse, 20 millions d’euros de marchandises sont venus d’Outre-Manche. Quelque 220 entreprises belges ont une branche sur l’île. Selon une étude d’ING, l’économie belge reculerait de 0,5% en cas de Brexit, soit une perte de 2,1 milliards d’euros.
Les Britanniques sont appelés à se prononcer jeudi pour ou contre le maintien du Royaume-Uni au sein l’Union européenne, un référendum promis par le Premier ministre David Cameron lors de la campagne électorale de mai 2015.
