Marie-Martine Schyns, Benoit Lutgen et Alda Greoli. © BELGA

Remaniement : « pas un euro dépensé en plus » en dépit de dédoublement des ministres

Les deux nouvelles ministres francophones, de l’Enseignement obligatoire, Marie-Martine Schyns, et de la Culture, Alda Greoli (toutes deux cdH), ont assuré lundi, avant même leur prestation de serment, que la scission des compétences de Joëlle Milquet, qui avait remis sa démission la semaine dernière, entre deux ministres ne coûterait pas « un euro de plus », comme s’y est engagé le président du parti humaniste, Benoît Lutgen.

« Je donne rendez-vous à toute la population et en particulier au Gerfa (le Groupe d’étude et de réforme de la fonction administrative, qui évalue le coût supplémentaire de deux ministres à quelque 602.000 euros annuels, ndlr) pour venir à l’ajustement budgétaire pour voir s’il y a un euro de plus dépensé dans nos cabinets » ministériels, a-t-elle affirmé lors de l’émission Bel RTL Matin sur la chaîne de radio privée dont elle était l’invitée.

« Effectivement il y a un salaire de ministre en plus », a admis Mme Greoli. « Mais ce n’est pas parce qu’il y a un salaire de ministre en plus qu’il n’y a pas possibilité aussi de faire toute une série de synergies » entre les cabinets de la Culture et de Marie-Martine Schyns, désignée comme ministre de l’Éducation en Communauté française, en « mettant en commun toute une série de compétences ».

« Il n’y aura pas un euro de plus de dépensé dans nos cabinets », a ajouté la nouvelle vice-présidente cdH du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, en dépit du fait que les gouvernements wallon et francophone compteront au total quatorze ministres – contre treize auparavant.

Ce remaniement ne coûtera pas un centime en plus, a elle aussi déclaré Mme Schyns durant l’émission Matin Première de la RTBF. Selon elle, l’enveloppe sera la même, « paiement des ministres compris ». « On a neutralisé certains coûts de collaborateurs et on a fait des ‘plus’ et des ‘moins’, comme quand on gère un vrai budget », a ajouté la nouvelle – pour la seconde fois, après un intermède entre juillet 2013 et juillet 2014 – titulaire du portefeuille de l’Enseignement obligatoire.

Le président du Gerfa, Michel Legrand, évalue quant à lui à quelque 602.000 euros le coût supplémentaire du remplacement de Mme Milquet par deux ministres. Dans les colonnes de Sudpresse lundi, il accuse M. Lutgen de mentir lorsque celui-ci prétend que l’opération est « neutre » d’un point de vue budgétaire.

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