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Les Diables Rouges, l’arme anti-N-VA ?

Olivier Mouton
Olivier Mouton Journaliste

En pleine marche triomphale vers le Mondial 2014 au Brésil, l’équipe nationale de football attire les foules et réveille le sentiment belge. Et si elle devenait le principal rempart contre Bart De Wever aux prochaines élections ?

Après leur belle prestation mercredi soir face à la France dans un stade du Heysel archi-comble, les Diables rouges joueront en septembre et en octobre trois matchs décisifs dans la perspective d’une qualification espérée pour la Coupe du monde 2014 : en Ecosse, en Croatie et face au Pays de Galles. Depuis plus de dix ans, tout un peuple attend une participation à la compétition internationale la plus prestigieuse. Depuis vingt-sept ans, les supporters attendent de revivre des émotions comparables à la campagne du Mexique, quand les Belges avaient atteint les demi-finales.

Et si les Diables, au-delà de ce succès populaire, avaient acquis une dimension politique ? Plusieurs déclarations, prudentes mais claires, de l’entraîneur Marc Wilmots et du capitaine Vincent Kompany l’ont affirmé : les Diables uniraient quand certains politiques divisent. Une arme anti N-VA ? L’enjeu est d’autant plus fort que le calendrier est troublant : la Coupe du monde au Brésil débute le 12 juin 2014, la « mère de toutes les élections » (fédérales, régionales et européennes) est organisée deux petites semaines avant, le 25 mai.

« Les succès des Diables réveillent un sentiment belge, c’est indéniable », souligne Ivo Belet. Cet eurodéputé CD&V, grand spécialiste des questions liant football et politique, travaille en étroite concertation avec l’ancien Premier ministre Jean-Luc Dehaene à des initiatives visant à réguler davantage le football. « Dans les tribunes, c’est tout noir-jaune-rouge. C’est évidemment fort embarrassant pour ceux qui n’y croient pas. Je l’ai tweeté plusieurs fois : oui, cet engouement a une signification politique. Ce qui est dérangeant pour ceux qui ne croient plus en la Belgique. »

Lire l’intégralité de l’enquête dans Le Vif/L’Express de cette semaine.

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