Toby Alderweireld défend la génération dorée: « Même sans trophée, cette génération n’a pas échoué »

Techniquement, tout reste encore possible, mais les chances que cette génération remporte un grand titre commencent à diminuer fortement. Malgré le fait que son héritage risque d’être lourd à porter, Toby Alderweireld tient à la défendre.

TOBY ALDERWEIRELD: C’est toujours comme ça. Être prêt mentalement est une chose, mais il faut aussi être prêt physiquement. C’est peut-être un cliché, mais le coronavirus a rendu les choses très difficiles pour tout le monde. Dans chaque job et y compris dans le nôtre. Ces derniers mois, peu de gens ont pu bénéficier de repos. De temps pour récupérer. Nous non plus. Mais on a essayé de mettre tout ça de côté pour un seul et unique objectif: le trophée. L’envie de laisser quelque chose était énorme. Encore plus qu’avant, je dirais. Ce n’est pas la même chose que ce que je pensais à l’époque: « D’accord, on est dehors, mais au moins, on rentre à la maison. » Cette fois, d’une manière ou d’une autre, l’envie était encore plus intense.

Pourquoi?

ALDERWEIRELD: Parce que les attentes étaient différentes. La première fois, au Brésil, on était particulièrement heureux d’être de retour après toutes ces années. Deux ans plus tard, on avait ce tirage soi-disant fantastique, mais on a fini par décevoir. Dans la période qui a suivi, on a surtout su être très constants. Le statut de numéro 1 mondial l’a confirmé. En soi, ça ne veut pas dire grand-chose, à moins qu’on ne le soit constamment. Bien sûr, ce n’est pas un trophée, mais dans le football international, on sait que ceux-ci sont difficiles à remporter. Un tous les deux ans, et même tous les trois ans cette fois-ci. Ce tournoi nous a seulement offert une deuxième chance d’obtenir un prix en cinq ans.

Axel Witsel a dit que dans le groupe, on ne pense pas qu’il s’agisse de votre dernière chance.

ALDERWEIRELD: Je ne peux pas parler au nom de tout le monde, mais mon sentiment est aussi que tout le monde continuera jusqu’à la Coupe du monde l’année prochaine. Moi aussi, je peux poursuivre l’aventure. J’ai l’impression d’avoir prouvé ici que j’étais encore en forme, que j’étais au niveau. J’ai 32 ans, je peux encore certainement continuer pendant au moins un an et demi.

Qu’avez-vous pensé du tournoi des Belges?

ALDERWEIRELD: On a été constants sans être exceptionnels. On en est parfaitement conscients. On a été testés et on a réussi ces tests jusqu’à l’Italie. On a remporté nos trois matches de poule, on a éliminé le Portugal en utilisant leurs propres recettes, ce qui n’est pas habituel par rapport à ce qu’on a montré ces dernières années. Peut-être que footballistiquement, on n’a pas proposé ce qu’on peut généralement apporter, mais on a malgré tout vaincu une équipe extrêmement qualitative. Défensivement, il y avait beaucoup de points d’interrogations. Ce à quoi nous sommes habitués . Je peux comprendre ça. Les Diables rouges sont tellement bons devant qu’il faut bien qu’il y ait des débats quelque part. Du coup, on se moque de nous. Je pense pourtant qu’on a prouvé ici qu’on pouvait encore tenir notre rang face aux meilleurs.

Imaginons qu’à la fin, vous ne gagniez rien. Cette génération serait-elle un échec?

ALDERWEIRELD: Non! Je ne suis pas d’accord avec ça. Ce qu’on laisse derrière nous, ce sont les beaux moments qu’on a offerts aux Belges. Chaque Belge peut être fier de cette génération qui a tout donné. Je peux dire, et je pense que je peux parler ici au nom de l’équipe, qu’on ne peut rien nous reprocher.

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