Abdelkahar Kadri est notre "inconnu" du week-end © BELGA

L’inconnu du week-end : Abdelkahar Kadri

Après chaque week-end, focus sur un joueur sous les radars du grand public belge. Place à Kadri, l’animateur de Courtrai.

Alors que cette 27e journée se concentrait surtout sur le Clasico et le Derby des Flandres, c’est lors d’un autre derby, celui de Flandre-Occidentale, entre Zulte Waregem et Courtrai, qu’Abdelkahar Kadri, un milieu de terrain algérien de 22 ans, a impressionné. Le numéro 18 était aligné en box-to-box dans le système de Bernd Storck et n’a pas arrêté de courir et proposer des solutions dans une équipe courtraisienne qui paraissait parfois en manque de créativité. Avec 83 contrôles de balles, il est de loin le joueur qui a touché le plus de ballons durant ce match, lui qui a une fantastique faculté d’élimination.

Sur l’ouverture du score, Kadri se joue de Abdoulaye Sissako grâce à un double contact qui lui permet de s’appuyer sur Martin Regali pour jouer un une-deux. L’Algérien reçoit le ballon face au goal, résiste au retour de Timothy Derijck et ouvre son pied pour conclure une action rondement menée. Sur le dernier but courtraisien, il roule à nouveau Sissako dans la farine et offre une ouverture sublime à Felipe Avenatti qui termine l’action par une frappe croisée. Menant pourtant à trois reprises durant le derby, les Kerels se sont à chaque fois fait rejoindre et rentrent donc au Stade des Éperons d’Or sans doute déçus du point pris dans la course au maintien.

Kadri ne laisse aucune chance à Sammy Bossut sur l’ouverture du score de Courtrai dans le derby des Flandres (BELGA)

KADRI ET LE PARALLÈLE INIESTA

Toujours en mouvement et souvent disponible pour donner des solutions à ses coéquipiers, Kadri est incontestablement le maitre à jouer du Courtrai 2.0 de Storck. De sa position, c’est lui qui dicte le tempo de l’équipe et n’hésite pas à se projeter vers l’avant quand il en a l’occasion. Son profil fait d’ailleurs un peu penser, toutes proportions gardées, au Andrés Iniesta de l’époque comme l’a récemment déclaré son ancien coach Karim Belhocine à Shoot-africa : “Kadri, c’est un mélange d’Iniesta et de Xavi”. Déjà buteur la semaine passée contre Anderlecht, le milieu est très en vue depuis son retour d’une longue blessure au genou qui l’a éloigné des terrains pendant près de six mois.

Auteur de trois buts et une passe décisive en neuf matches, l’Algérien rayonne dans l’entrejeu des Kerels et se positionne pour un retour dans l’effectif des Fennecs de Djamel Belmadi, qui lui a permis de vivre sa première sélection sous le maillot DZ en juin dernier. Formé au AC Paradou à l’instar de Ramy Bensebaïni ou Youssef Atal, Kadri rêve de faire aussi bien que ses prédécesseurs, qui ont transité par la Pro League pour faire décoller leur carrière en Europe. Pour décrocher un beau transfert à l’étranger, Abdelkahar doit continuer sur sa lancée sur ce dernier Kadri.

Par Robin Maroutaëff (st.)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire