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Leverkusen doit sauver sa saison

Leon Bailey & Cie devront faire preuve de plus d’énergie et d’enthousiasme pour se qualifier pour une Coupe d’Europe. Avant de prendre un nouveau départ.

L’été dernier, Peter Bosz a reçu un appel téléphonique de Nico-Jan Hoogma, le directeur de la section élite de la fédération hollandaise de football. Celui-ci lui demandait s’il acceptait de succéder à Ronald Koeman à la tête de l’équipe nationale. L’ex-médian a répondu qu’il venait de signer un nouveau contrat de deux ans au Bayer Leverkusen. Et Bosz est un homme de principes.

Dès son arrivée, en décembre 2018, le Hollandais avait largement contribué à la résurrection du club rhénan. En un an et demi, son football offensif avait permis à Leon Bailey (ex-Genk) & Cie de passer de la neuvième à la quatrième place. Contre toute attente, le club s’était qualifié pour la Ligue des Champions. La saison suivante, même le départ de Julian Brandt n’avait pas empêché les Werkself de poursuivre sur leur lancée. Au terme d’un sprint final impressionnant, Leverkusen s’était classé cinquième avec 63 points (un record pour une cinquième place) et s’était qualifié pour la finale de la Coupe. Avec un football offensif. Il s’était certes incliné 2-4 face au Bayern Munich mais, en 2020, il n’avait subi que huit défaites.

Hannes Wolf pourrait être remplacé par Lucien Favre cet été.

Objectif Europa League

Cette saison encore, avant la trêve, Leverkusen a livré un excellent début de championnat. Fin décembre, malgré les départs de Kai Havertz (Chelsea) et Kevin Volland (Monaco), il était même en tête de la Bundesliga. Les blessures des frères Lars et Sven Bender, ainsi que de Julian Baumgartliger, ont fini par avoir raison des ambitions de ce club au palmarès modeste (une Coupe de l’UEFA en 1988 et une Coupe d’Allemagne en 1993). En Coupe, Leverkusen a été éliminé en huitièmes de finale par le RW Essen. Et en Europa League, il est tombé en seizièmes de finale face aux Young Boys de Berne. La défaite en championnat au Hertha Berlin (3-0) fut celle de trop. Le directeur général Rudi Völler – qui a annoncé qu’il quitterait le club au terme de son contrat, en 2022 – est intervenu.

Il a engagé pour deux mois Hannes Wolf et son adjoint Peter Hermann, un pur produit du club. Avec l’autorisation de la fédération allemande car l’ex-entraîneur de Genk dirige l’équipe nationale U18. Comme celle-ci était à l’arrêt en raison de la pandémie, Wolf était condamné à rester dans son bureau. Ce choix peu risqué s’explique par le fait que le club espère encore terminer cinquième et se qualifier pour les poules de l’Europa League. Car la sixième place ne donne accès qu’aux barrages de la Conference League, nettement moins attractive. Après 28 journées, le Borussia Dortmund compte deux points de plus que Leverkusen.

Hannes Wolf le sent bien

Wolf, qui a entraîné les jeunes du Borussia Dortmund de 2009 à 2016, s’est vu confier pour mission de rendre de l’énergie à l’équipe. « Hannes est un homme très positif et très compétent », dit le directeur sportif Simon Rolfes, qui devrait devenir le visage du club après le départ de Völler. Wolf se dit très excité par le challenge. Il est surtout très heureux de pouvoir travailler avec le jeune Florian Wirtz (17 ans), très prometteur.

Wolf a rapidement abandonné le hourrah football et le 4-3-3 de Bosz pour un 3-4-2-1. Il a ainsi battu Schalke, déjà condamné, avant de ramener un point de Hoffenheim, lundi. Pour présenter un beau bulletin et de mener sa mission à bien, il doit encore prendre des points face à Cologne, Francfort et l’Union Berlin (à domicile) mais aussi au Bayern, au Werder Brême et au Borussia Dortmund. Un programme difficile qui doit permettre au CEO espagnol Fernando Carro de ne pas perdre la face. Wolf pourrait ensuite céder sa place au Suisse Lucien Favre.

Flick et le Bayern, c’est fini

Le Bayern Munich devra se contenter d’un seul trophée cette saison: le championnat. C’est le strict minimum pour le géant bavarois. Surtout après une campagne au cours de laquelle il avait tout gagné: le titre, la Coupe d’Allemagne et la Ligue des Champions. Hansi Flick, son entraîneur, avait été placé sur un piédestal car, grâce à son empathie, il avait fait en sorte que tout le monde tire à la même corde.

Au cours des prochaines semaines, Flick sera au centre des plans d’avenir du Bayern. On sait que la fédération allemande voit en lui le successeur idéal de Joachim Löw après l’EURO. Et que Flick est en désaccord avec Hasan Salihamidzic, le directeur technique du Bayern.

Tout a commencé lorsque le Bosnien a annoncé dans les médias que le contrat de Jérome Boateng ne serait pas renouvelé, sans en avertir Flick. Une communication malheureuse à un mauvais moment. Depuis, les anicroches se multiplient.

Les gens qui pensent bien connaître Flick sont convaincus qu’il sera le nouveau sélectionneur fédéral. A 56 ans, il veut encore travailler pendant une dizaine d’années et il estime que la fédération allemande est un meilleur employeur qu’un club. Il a déjà été adjoint de Löw pendant huit ans et directeur sportif pendant deux ans et demi. Son départ, qui sera sans doute bien emballé, évitera au Bayern de perdre la face. Car selon les connaisseurs, il ne sera plus possible d’arrondir les angles entre Flick et Salihamidzic.

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