Arnaud Bodart, sauveur du Standard ou d’Hoefkens?
Gardien le plus déterminant du début de saison, Arnaud Bodart fait gagner du temps à son coach. Mais n’a-t-il pas aussi caché la réalité du Standard?
Pour analyser les gardiens, les statisticiens ont rapidement constaté que la simple mesure des expected goals ne suffisait pas. Une position de frappe anodine pouvait se transformer en missile téléguidé vers la lucarne, et il fallait donc évaluer la qualité de la tentative non pas à son départ, mais à l’arrivée. On appelle ça les « post shot expected goals », et les « prevented goals » sont, par extension, la mesure de la capacité des gardiens à les arrêter.
Cette saison, ce classement belge est largement dominé par Arnaud Bodart. Sans lui, le Standard a passé un mauvais après-midi à Anvers, avec six buts encaissés. Un peu plus largement, en trois matches – synonymes de la baisse de régime d’un Zinho Vanheusden jusque-là aérien depuis son retour au bercail – les Liégeois ont vu s’envoler leurs belles statistiques défensives du début de saison. Là aussi, les chiffres avancés plaidaient pourtant la thèse du surrégime, soutenu par les prestations hors-normes de Bodart et Vanheusden. Le retour à la réalité est d’autant plus brutal.
Lire aussi | Les dessous des finances du Standard
Arrivé en bords de Meuse pour succéder à Ronny Deila, Carl Hoefkens ne parvient pas encore à dessiner les contours de son Standard. Le onze de base semble pourtant trouvé, avec une défense à trois qu’il avait abondamment utilisée à Bruges, mais les automatismes offensifs sont inexistants, et la création d’occasions dépend bien trop de la faculté du colossal Wilfried Kanga à bousculer les défenses adverses. Une fois l’Ivoirien neutralisé, ces Rouches-là n’ont plus grand-chose à proposer, et sont d’ailleurs bien englués dans la deuxième partie de tableau quand on classe la qualité des opportunités créées par chaque équipe après quatorze journées.
Soumis à des miracles défensifs à répétition pour pouvoir soutenir un rythme de candidat au top 6 malgré ce désert offensif collectif, le Standard peine à trouver sa voie. Dans les travées du Bosuil, après la lourde défaite en Métropole, Carl Hoefkens a remis l’intensité au centre du débat. Et le jeu, dans tout ça ?
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici