Surtout ne pas désespérer !

Il n’y avait vraiment pas photo, mercredi passé, entre Anderlecht et le Borussia Dortmund. Pour cela, les Allemands étaient beaucoup trop forts. Trois buts d’écart, voilà à peu de choses près aussi, la différence de classe entre les deux équipes. Cependant, il n’en a pas toujours été ainsi. Il y a près d’un quart de siècle, je me souviens avoir été le témoin d’une même rencontre entre ces deux équipes, mais pour le compte de la Coupe de l’UEFA cette fois-ci, et qui s’était soldée par une qualification des Mauves : 1-0 grâce à un but de Marc Vanderlinden après que le RSCA eut perdu 2-1 outre-Rhin. Là-bas, la réalisation avait été l’oeuvre d’Alain Van Baekel. Oui, vous avez bien lu : un certain Alain Van Baekel, je n’invente rien.

En 1987-88, ces mêmes Teutons avaient été défaits également par un autre club belge, après prolongations. Vaincu 3-0 chez les Borussen, Bruges avait alors renversé complètement la vapeur au retour en étrillant finalement son opposant germanique par 5-0. C’était l’époque des retournements de situation absolument fous des Bleu et Noir. Car avant d’en découdre avec cet adversaire, les Flandriens avaient réussi à évincer le Zenit Saint-Pétersbourg (2-0 pour les Russes à l’aller et 5-0 pour les Brugeois au retour) et l’Etoile Rouge de Belgrade (revers 3-1 là-bas et succès 4-0 au stade Jan Breydel). Les troupes de Henk Houwaart allaient encore faire fort ensuite en éliminant le Panathinaikos (2-2 à Athènes, 1-0 at home) avant de se faire bouter en demi-finale par l’Espanol Barcelone, après extra-times : 2-0 dans la Venise du Nord et 3-0 à Sarria.

En un peu plus de 25 ans, la situation a évidemment changé du tout au tout. Et les clubs belges ne boxent manifestement plus dans la même catégorie que les phalanges allemandes, espagnoles ou anglaises, comme un passé récent l’a démontré. La Bundesliga, la Liga ibérique et la Premier League sont tout simplement devenues hors d’atteinte, tout comme le calcio au demeurant. Ce qui doit, à mon avis, beaucoup plus nous interpeller, ce sont les exploits réussis par des formations qui évoluent dans des compétitions guère plus huppées que la nôtre. Comme l’Ajax Amsterdam, qui a réussi à battre le FC Barcelone la saison passée dans cette même Ligue des Champions. Ou comme Benfica, qu’Anderlecht avait encore éliminé en préliminaires de cette même épreuve, en 2004, mais qui a repris sa revanche sur les Sportingmen voici deux ans à peine. Et que dire alors du FC Bâle, qui se mue régulièrement en giant-killer, et qui vient d’en fournir une fois encore la preuve, la semaine dernière, en battant Liverpool. Les sans-grade sont donc bel et bien toujours capables d’un exploit. Ne pas désespérer, tel doit être le mot d’ordre…

PAR BRUNO GOVERS

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