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Le nouveau Harlem-Eddy Gnohéré

À Virton, il a autrefois eu la même cote d’enfer que Thomas Meunier. Deux attaquants qui n’avaient besoin que d’une demi-occasion pour mettre le ballon au fond. Bison (l’explication de son surnom tombe sous le sens, cherchez du côté de sa puissance) ne s’est pas éternisé chez les Luxos, il a vite commencé un tour de Belgique qui l’a fait passer par Charleroi, Westerlo, Mouscron (déjà) et Mons. Il avait dû quitter notre foot indépendamment de sa volonté, au moment de la faillite de l’Albert.

On lui promettait un enterrement de première classe, une fin de carrière prématurée quand il a choisi une expérience en Roumanie. Rien de tout ça. Là-bas, il a été relancé par Mircea Rednic. Avec le maillot du Dinamo Bucarest. Il a été tellement brillant avec ce club qu’il a été contacté par l’ennemi historique, le voisin du Steaua. S’il acceptait, il savait qu’il mettait son intégrité physique en danger. Mais il l’a fait. Parce que Bison en a dans le pantalon. Il est devenu le premier joueur étranger à jouer pour ces deux clubs. Avec le Steaua, entre-temps rebaptisé FCSB, il a disputé un paquet de matches européens. Le Français était au top en Roumanie. Il a été élu deux fois de suite meilleur joueur étranger du championnat.

Eric Bocat
Eric Bocat© BELGAIMAGE

Aujourd’hui, il revient sur nos terres avec son bagage, son expérience, ses statistiques (151 buts chez les pros). À 32 balais, il est censé épauler, conseiller, faire progresser les nombreux jeunes du noyau, dont tous les gamins parqués par le LOSC. Il revient aussi avec une petite revanche personnelle à prendre, parce que lors de son premier passage au Canonnier, il n’avait pas spécialement marqué les esprits. C’était en D2, en 2013-2014, et il n’avait disputé qu’une bonne dizaine de matches. Des statistiques bien moins impressionnantes que lors de son expérience dans la même série avec Charleroi, qu’il avait contribué à faire remonter en D1 en plantant près de vingt buts.

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Le talent Eric Bocat

L’arme à gauche. En parquant Eric Bocat au Canonnier, le LOSC veut donner du temps de jeu à ce gars sur lequel on compte dans le Nord, à plus long terme. Il a débarqué à Lille en 2019 pour y signer son premier contrat pro. Il était prévu qu’il prenne d’abord du galon avec la deuxième équipe, ce qu’il a fait. Il a juste eu droit à une apparition avec l’équipe professionnelle. Il s’en est bien tiré personnellement, mais les Dogues ont alors subi une élimination un peu honteuse, en huitièmes de la Coupe de France, contre le modeste Épinal.

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Parmi les jeunes joueurs prêtés par Lille, Bocat est celui dont on a jusqu’à présent dit le plus de choses positives lors des premiers matches de préparation. Il a 21 ans et peut évoluer partout à gauche, au back ou comme ailier. Il a effectué sa formation à Dijon, puis à Brest. Mais avant ça, avant de grandir dans une vraie académie, il a tapé dans le ballon avec le petit club de Torcy, en Seine-et-Marne. Pas un grand nom du patrimoine français du foot, sauf que Paul Pogba y est lui aussi passé.

3 anecdotes

1 Lundi au soleil

Matías Silvestre, Harlem Gnohéré et Beni Badibanga : toutes ces arrivées ont été annoncées le lundi 20 juillet. Clairement, l’officialisation du rachat du club a tout débloqué en un week-end.

2 Touche pas à mon Futuro

Quid du Futurosport si le LOSC parque ses jeunes en équipe première de l’Excel ? L’avenir des meilleurs jeunes mouscronnois est-il à nouveau bouché ? Le nouveau boss a été rassurant : pas question de toucher au fonctionnement du centre de formation.

3 Motus

Pairoj Piempongsant est parti comme il était arrivé : sans dire un mot. Le départ du propriétaire thaï de l’Excel est tout sauf une grande perte. En fait, depuis l’ère 1 du partenariat avec Lille, plus aucun propriétaire ne s’est s’exprimé publiquement. Trop de zones d’ombre et de choses à cacher, probablement.

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Alex Teklak, Entraîneur de jeunes et consultant télé

Le nouveau partenariat avec Lille, c’est une bonne ou une mauvaise chose ?

Ils n’avaient pas le choix. Ils devaient trouver un partenariat avec un club solide. Et cette solution est moins mauvaise et critiquable que la fusion dont il a été question avec Courtrai. Ça aurait été irréaliste. On ne fusionne pas deux rivaux historiques. Courtrai aurait simplement profité de l’opération pour absorber l’Excel, mais surtout son centre de formation. Le partenariat avec le LOSC est plus sage. Il y a aussi l’avantage que ce sont deux clubs de la même région, et c’est plus facile que quand le grand club vient de très loin, comme Monaco avec le Cercle.

Beaucoup de nouveaux joueurs sont arrivés tard. Ça va d’office se payer en début de championnat ?

Pas sûr, parce que Fernando Da Cruz connaît déjà notre championnat et parce qu’il connaît la majorité des joueurs prêtés par Lille. Ça peut être pétillant et attractif. Maintenant, ce sera important de conserver une hiérarchie dans le groupe. C’est bien d’avoir conservé un Dimitri Mohamed, un gars qui connaît parfaitement le club.

Qu’est-ce que tu retiens du premier passage de Da Cruz comme entraîneur de l’Excel ?

Je constate surtout qu’entre sa première expérience dans ce club et aujourd’hui, il a progressé. Je l’ai plusieurs fois côtoyé, j’ai vu qu’il n’arrêtait pas d’apprendre. Avec les jeunes de Lille, il jouait des vrais matches à enjeu. Il a aussi côtoyé Bielsa, ça ne peut être que positif dans un apprentissage. La différence avec son premier passage à Mouscron, c’est qu’il va être plus attendu. Il ne vient plus comme un dépanneur, mais comme un vrai T1 qui est là dès la préparation.

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