MARC DELIRE: LE SILENCE EST D’OR

En sport non plus, le métier de journaliste n’est pas à l’abri des critiques. Casquette mauve, cravate rouge,… pratiquement tous se voient affublés d’une couleur, qui peut changer selon les détracteurs.

Régulièrement, Marc Delire est la cible des supporters du Standard. Chargé de revenir sur le match pitoyable des Rouches à Lommel, il a adopté un angle pour le moins original: celui de ne rien dire, ou presque, laissant les images parler pour lui.

« A la rédaction, l’ancienne génération n’a pas trop apprécié mais les jeunes étaient morts de rire », dit-il. « L’important, pour moi, était que Michel Lecomte assume et il l’a fait: il me laisse généralement carte blanche et il sait que je ne fais pas dans le classique ».

Au départ, il n’était pas sûr que le ton plairait: « Mais après Extra Time, nous sommes allés prendre un verre dans un bistrot d’étudiants et plusieurs personnes m’ont demandé de leur faire une copie VHS », raconte-t-il. « C’est la preuve que ça n’a laissé personne indifférent. Quand on relate, on doit pouvoir prendre position. J’accepte la discussion à condition que les arguments soient fondés ».

A la RTBF, Delire a reçu plusieurs mails. 90% d’entre eux lui adressaient des félicitations. « Si les joueurs et la direction ne veulent pas entendre les supporters, que les journalistes contribuent au travail des supporters par ce genre de critiques », écrit un gamin de 17 ans. Un autre mail venant de France affirmait que la qualité du travail de la RTBF était bien supérieure à celle de TF1. Un reproche tout de même, émanant d’un supporter ne voulant pas être mis dans le même sac que ceux qui ne supportent pas la critique.

Sur rscl.be, un site où chaque article ou reportage concernant le Standard est disséqué, analysé et commenté, un supporter titre « Bravo Marc Delire » et affirme que le journaliste de la RTBF est tout simplement réaliste tandis que beaucoup de supporters du Standard font l’autruche. D’autres admettent que, finalement, ce qui les énerve, c’est l’air moqueur de Delire. Enfin, l’un d’entre eux rappelle que si un grand club espagnol connaissait les mêmes problèmes que le Standard, il y aurait bien plus d’un Marc Delire pour les mettre en évidence.

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