Le problème de la communication

Nommé directeur général du RSCA en 2001, Alain Courtois, avait fait de la communication l’une de ses priorités. Soucieux d’engager au plus tôt un responsable en la matière, il s’était toutefois heurté à une fin de non-recevoir de la part du président, Roger Vanden Stock. Celui-ci estimait qu’une solution pouvait être aisément trouvée en interne. Depuis lors, si bon nombre de personnes ont joué le rôle de porte-parole du club ou de go-between entre les joueurs et les medias, on ne peut pas dire que tous les problèmes ont été résolus, tant s’en faut. A titre d’exemple, il suffit de raconter nos propres difficultés dans le cadre d’une interview en début de saison avec Jonathan Legear.

En principe, l’attaché de presse, Pierre Desmet, se charge de la demande auprès du joueur et le rendez-vous ne pose jamais problème, sauf si l’une ou l’autre sautes d’humeur des footballeurs peuvent toujours jouer des tours pendables. A l’époque des faits, toutefois, le responsable était en vacances. Aussi avions-nous été aiguillés vers sa remplaçante, Tine Geerardyn. Pas de chance, celle-ci avait pris congé au même moment. On nous conseilla dès lors de nous adresser à Jean-Pierre Kindermans, toujours désigné Press Officer au sein de l’organigramme du club bien que l’homme £uvre plutôt dans la cellule sociale. Marquez vraiment pas de chance, il devait justement subir une petite opération chirurgicale et nous avisa de prendre directement contact avec le joueur. Après l’entraînement, Legear marqua son accord pour un reportage complet, interview et photos, le lendemain. Ce jour-là, toutefois, tout faillit tomber à l’eau car José Garcia, le team-manager, n’avait pas été prévenu de notre demande. Vous suivez toujours ?

Cet épisode ne représente évidemment pas grand-chose en regard de l’onde de choc provoquée par les déclarations tapageuses de Nicolas Frutos d’abord, puis du même Legear, envers le staff médical du club. Si Desmet, présent d’une part comme de l’autre, tenta bien de raisonner à la fois l’un et l’autre joueur, il est quand même difficile de comprendre comment un club de la dimension du RSCA peut en arriver à de telles situations. Il faut croire que les séances de media training d’ Andy Vercauteren, le fils de Frankie, n’ont pas porté leurs fruits dans le cas de Jo. Pour ce qui est de l’Argentin, on aurait sans doute évité pas mal de déboires s’il n’avait pas été seul pour affronter tous les représentants de la presse. Les présences d’ Herman Van Holsbeeck et du docteur Kristof Sas, pourtant annoncées, auraient été de nature à contrer l’escalade.

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