Jestrovic n°1

Dejan Mitrovic est un ami d’enfance de Nenad Jestrovic. Ils ont grandi ensemble à Obrenovac et ont brièvement évolué côte à côte dans le club local. La route des deux compères va-t-elle bientôt se séparer de nouveau? « C’est fort possible », admet Dejan. « C’est même probable. J’estime toutefois que Nenad se montre parfois trop impatient. Il a un tempérament méridional: cela doit toujours aller vite avec lui. Chez moi, c’est différent: je vis en Belgique depuis huit ans, j’ai été partiellement éduqué ici par ma famille d’adoption et j’ai une mentalité plus belge. Nenad est un grand joueur, qui pourrait jouer n’importe où. A sa place, j’attendrais qu’une offre vraiment intéressante me parvienne. Je lui souhaite d’évoluer un jour au Real Madrid ou à l’AC Milan. Je préférerais le voir partir dans un très grand club avec un contrat mirobolant, plutôt que dans un club simplement moyen, du style Rayo Vallecano ou Valladolid, avec un contrat intéressant mais sans plus ».

Une impatience dont Nenad Jestrovic avait déjà témoignée en quittant la Yougoslavie très tôt (trop tôt?) pour tenter sa chance à l’étranger. « Dans ce cas-là, la situation était différente », corrige Dejan Mitrovic. « La Yougoslavie connaissait des années difficiles. Le pays vivait dans la guerre et la misère, et l’exode était très tentant. Aujourd’hui, c’est différent: il ne peut pas se plaindre à Mouscron, et si l’intérêt est déjà vif à son égard, je pense qu’il ne diminuera pas la saison prochaine s’il consentait à rester une saison supplémentaire. Au contraire: si le club se renforce en milieu de terrain, il devrait encore faire davantage de ravages ».

Pour Dejan Mitrovic, Nenad Jestrovic est le meilleur attaquant du championnat. « Et je ne dis pas cela uniquement parce qu’il est mon ami. J’admets que Jan Koller a brillé vendredi, mais ce n’était que contre Mouscron. En Ligue des Champions, je ne l’ai pas vu jouer un seul bon match. Quant à Tomasz Radzinski, il est très rapide mais il n’a pas autant de qualités techniques que Nenad Jestrovic ».

Mitrovic estime que Jestrovic a progressé par rapport à la période où il l’avait connu en Yougoslavie. « A l’époque, on ne lui prédisait pas du tout une belle carrière. A Obrenovac, on misait plutôt sur son frère Predrag. Nenad était déjà un joueur puissant et combattif, mais dans le contexte yougoslave, il manquait de technique. Et là-bas, c’est surtout la technique qui retient l’attention ».

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