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Genk doit mettre les gaz

Sa défaite en finale de la Coupe oblige le noyau étoffé de Genk à serrer les dents quelques semaines de plus.

Il y a vingt ans, lors de sa première finale de coupe, contre le Club Bruges, Genk alignait huit Belges, dont six Limbourgeois. Samedi, les quatre Limbourgeois sélectionnés étaient sur le banc. Dries Wouters et Leandro Trossard étant entrés en seconde mi-temps, Genk a terminé le match avec trois Belges, Thomas Buffel plus les deux réserves.

Sur le banc, il n’y avait pas que les deux autres Limbourgeois, le gardien réserve Nordin Jackers et Siebe Schrijvers, l’homme en forme du Racing jusqu’en décembre. Il y avait aussi du beau monde. L’avant-centre Nikos Karelis étant invisible, l’international tanzanien Ally Samatta a reçu sa chance. Le troisième attaquant central, le Danois Marcus Ingvartsen, le transfert le plus coûteux de Genk -cinq millions-, n’a même pas pris place sur le banc samedi. Nul ne s’en préoccupe : Genk sait que les jeunes talents étrangers ont souvent besoin d’une année pour atteindre leur meilleur niveau. Dante Vanzeir, le quatrième avant du noyau, le seul qui était en forme il y a deux mois, n’était même pas parmi les vingt sélectionnés. Ça souligne la richesse du noyau de Genk, maintenant que tous les joueurs sont disponibles, à l’exception de Sander Berge, qu’on attend pour les play-offs. Du coup, des footballeurs comme Manuel Benson, qui a des problèmes d’intégration depuis le début de la saison, et Vanzeir n’ont plus de place.

Par moments, pendant cette finale, Genk a dévoilé un peu plus de bagage footballistique mais il n’a pu le convertir en franche occasion de but qu’une fois, à la 87e. La bonne entrée au jeu de Trossard a été la seule nouvelle positive d’un match qui a révélé que Genk ne pouvait pas entamer l’ultime phase de la compétition les mains en poche. Il doit s’affûter et jouer nettement mieux.

C’est possible, chaque poste étant au minimum doublé sans perte de qualité. Suite à sa défaite en Coupe, le premier trophée possible, Genk est obligé de disputer de bons play-offs s’il veut décrocher le billet européen tant convoité.

C’est également nécessaire pour mettre en vitrine les joueurs qui visent un transfert à l’étranger. Genk n’est financièrement pas obligé de vendre des joueurs mais il doit offrir des perspectives à ceux qui attendent leur chance au second rang. Si aucun pilier ne s’en va, Genk aura un problème : sans campagne européenne, un noyau de trente joueurs est excessif et n’engendrera que des conflits. Mais pour se produire en Coupe d’Europe, il faut être plus régulier. Après un regain, le moteur recommence à toussoter. Philippe Clement ne peut plus se permettre de s’installer tranquillement sur le banc. Comme son équipe, il doit se donner à fond dans les semaines à venir.

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