Erik Gerits : « Nous voulions un coach expérimenté »

En l’absence du manager, Paul Heylen, qui s’offre une petite semaine de détente aux sports d’hiver, c’est son bras droit, Erik Gerits, qui s’occupe des affaires courantes. Il est vrai que le week-end n’avait pas été de tout repos pour la direction du club. Au replay palpitant des quarts de finale de la Coupe de Belgique, face au Cercle Bruges, s’était ajoutée, quelques heures plus tard, la désignation du nouvel entraîneur en prévision de la saison prochaine : le Néerlandais Sef Vergoossen, de Roda JC Kerkrade.

« Chacun sait, entre-temps, que nous avions plusieurs candidats dans notre collimateur », précise l’adjoint au manager. « Il y avait à la fois des coming men, à l’image de WimDe Coninck et Emilio Ferrera ainsi que des valeurs confirmées, comme Walter Meeuws et Sef Vergoossen. Après mûre réflexion, Jos Vaessen, directeur de la cellule sportive, a estimé qu’il valait mieux opter pour un coach au long cours, rompu à la réalité ambiante et c’est la raison pour laquelle le choix s’est finalement porté sur ce mentor qui connaît le football belge comme sa poche. A cet égard, ce n’est sûrement pas un hasard si des garçons comme Tom Soetaers, Kevin Van Dessel ou Iannis Anastasiou se sont épanouis sous ses ordres là-bas. Ici, nous attendons ni plus ni moins la même métamorphose. Sur le papier, il tombe sous le sens que nous disposons d’un effectif de qualité. Hélas, ce potentiel n’a pas été suffisamment exploité ces derniers mois. Avec le recul, nous avons probablement commis l’erreur de ne pas avoir maintenu plus longtemps confiance en Jos Heyligen. A l’analyse, il aura fait beaucoup mieux que Johan Boskamp. Le malheur a voulu, pour lui, qu’il ait payé cher, la douloureuse élimination du club, en préliminaires de la Ligue des Champions, par Maribor. C’était oublier qu’il ne pouvait plus tabler, à ce moment-là, sur quelques-uns des joueurs qui avaient contribué à la grandeur du club. Si c’était à refaire, je pense que nous mettrions vraiment les petits plats dans les grands pour obtenir le concours de ceux dont il avait soufflé les noms à l’époque, mais que la direction jugea trop onéreux. Comme Toni Brogno, notamment. Avec lui, la transition aurait été moins abrupte. Et notre public se serait sûrement régalé aux exploits d’un artiste pareil. De même, nous n’avons pas suffisamment pesé le pour et le contre lors de l’embrigadement de Johan Boskamp. Sa rudesse ne cadrait pas du tout avec le caractère bon enfant du club et de ceux qui le composent. Nous avions besoin d’une figure paternaliste davantage que d’un entraîneur poussant des gueulantes à tout bout de champ. La nomination de Sef Vergoossen, dont l’approche n’est pas sans rappeler celle d’ Aimé Antheunis, devrait être judicieuse à présent ».

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