DU WUNDERTEAM AUX PHARAONS

Indépendamment de notre top 10, d’autres équipes nationales ont griffé leur époque.

L’AUTRICHE DE MATTHIAS SINDELAR (1931-1934)

Articulée autour de son stratège Matthias Sindelar et de son buteur Rudi Hiden, l’Autriche frappe pour la première fois les esprits en battant l’Ecosse 5-0 le 16 mai 1931. Une semaine plus tard, elle réalise un résultat historique en l’emportant 0-6 à Berlin contre l’Allemagne.

Le Wunderteam réussit son meilleur classement en Coupe du Monde en atteignant les demi-finales en 1934, où elle s’incline face au futur vainqueur, l’Italie.

L’ANGLETERRE DE BOBBY MOORE (1966)

Cette année-là, l’équipe à la rose remporte le seul trophée majeur de son histoire séculaire, la Coupe du Monde. Un exploit qu’il faut néanmoins recadrer, car les joueurs d’ Alf Ramsey ont la chance de disputer l’épreuve sur leurs terres. En finale, face à l’Allemagne, les footballeurs de Sa Gracieuse Majesté peuvent, en outre, compter sur un coup de pouce de l’arbitre suisse, Gottfried Dienst qui, lors des prolongations, valide le but du 3-2 du forward local Geoff Hurst, alors qu’on ne sait toujours pas aujourd’hui si son tir, renvoyé par la barre, a oui ou non franchi la ligne fatidique. Le même signe d’ailleurs le goal du 4-2 final.

Indépendamment de ces considérations, il convient quand même d’admettre aussi que ce onze anglais repose sur une fameuse épine dorsale. Avec, au goal, le légendaire Gordon Banks, auteur de l’arrêt du siècle, quatre ans plus tard, sur une tête de Pelé. En défense, le capitaine Bobby Moore, l’un des premiers à franchir la barre des 100 caps, demeure inégalé à son poste au Royaume-Uni. Dans l’entrejeu, l’équipe peut compter sur l’abattage d’un autre footballeur, lui aussi anobli par la Reine, Bobby Charlton. Et, aux avant-postes, il y a donc le fameux Hurst, qui signe en définitive un triplé historique en finale de Mondial face à la Mannshaft, puisque la première réalisation anglaise, à Wembley, porte sa griffe aussi.

LA FRANCE DE MICHEL PLATINI (1984)

Nos voisins ont le bonheur de pouvoir organiser l’EURO et, ce qui ne gâte rien, ils disposent d’un effectif enviable. A défaut d’un avant-centre percutant, qui s’affirmera deux ans plus tard en la personne de Jean-Pierre Papin, ils possèdent avec Michel Platini un n°10 d’envergure mondiale, à la fois stratège et spécialiste hors-pair sur phases arrêtées.

Platoche est, au côté d’ Alain Giresse, l’inspirateur des hautes £uvres des Bleus. Tous deux peuvent s’en donner à c£ur joie, car l’Equipe de France s’appuie également sur deux demis râtisseurs de haute volée, Jean Tigana et Luis Fernandez.

Derrière, les Tricolores ont du répondant aussi avec leur clé de voûte, Maxime Bossis, et ses acolytes Patrick Battiston et Manuel Amoros. Le onze de Michel Hidalgo, qui privera la Belgique d’une 3e place au Mundial, deux ans plus tard, donne déjà le ton en infligeant un 5-0 aux Diables Rouges, avec un triplé de Platini à la clé. Le Roi Michel est encore décisif, par la suite, face au Portugal, en plantant le 3-2 décisif lors des prolongations. Et il remet le couvert en finale face à LuisArconada, le gardien de la sélection ibérique. Sur coup franc, bien sûr.

LE CAMEROUN DE ROGER MILLA (1988-1990)

Désigné Footballeur africain du 20e siècle, l’avant Roger Milla mène les Lions Indomptables vers un premier sacre en Coupe d’Afrique des Nations en 1984. Finalistes de l’épreuve en 86 en Egypte, les Camerounais récupèrent leur bien lors de la phase finale suivante au Maroc, en 1988, en s’imposant 1-0 face à un autre grand nom du football africain, le Nigeria.

Lors de la Coupe du Monde 1990, les Lions Indomptables entrent dans l’histoire en devenant la première nation africaine à atteindre les quarts de finale. Au tour précédent, ils avaient réussi l’exploit de battre la Colombie (2-1) grâce à un doublé de Milla, pourtant âgé de 38 ans à ce moment.

L’ÉGYPTE D’AHMED HASSAN (2006-2008-2010)

Les Pharaons présentent le plus beau palmarès à l’échelon des sélections africaines, du haut de leurs sept victoires en phase finale de la CAN. Si les deux premières sont anecdotiques, vu le nombre limité de participants, les trois dernières attestent de l’hégémonie du noyau de l’entraîneur Hassan Shehata, savant mélange des représentants des deux meilleurs clubs du pays, le National (Al Ahly) et le Zamalek du Caire, où évolue le plus titré des Pharaons, Ahmed Hassan, avec ses 4 succès en CAN en 1998, 2006, 2008 et 2010.

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