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Diables Rouges : défense de rire

Au-delà du niveau catastrophique de notre ligne arrière contre l’Autriche, avec des joueurs qui n’évoluaient pas à leur place habituelle, des backs en dessous de tout, un manque frappant d’automatismes et dans les buts un Logan Bailly qui n’est pas en confiance, une scène a frappé hier soir au Stade Roi Baudouin.

Juste après le quatrième but belge (4-3) et alors qu’il ne reste que quelques dizaines de secondes à jouer, le stade s’embrase, les Diables s’embrassent, se vautrent à terre. Pour eux, la victoire est dans la poche. Sur le banc, les réservistes s’excitent aussi. Par contre, Marc Wilmots fait de grands gestes qui veulent dire : « Du calme ». Georges Leekens fait aussi des grands signes à ses joueurs : « Revenez profondément dans votre camp ». Les Belges n’en ont pas été capables, ils ont continué à se ruer vers l’avant, dès que le ballon a été remis en jeu. Au lieu de temporiser et de casser toute attaque autrichienne. Avec le résultat que l’on connaît : un but égalisateur dans les dernières secondes.

On parle de manque d’expérience pour expliquer ce final. Il faut arrêter : il y avait sur la pelouse des Belges qui ont été plusieurs fois champions chez nous, des gars qui évoluent dans des grands clubs anglais, d’autres qui sont en Bundesliga, d’autres encore qui sont des vedettes aux Pays-Bas. Cette excuse de l’éternelle jeunesse commence à lasser. Côté autrichien, c’étaient surtout des joueurs évoluant dans des clubs viennois, en Grèce ou dans les bas-fonds de la Premier League anglaise. Mais ils ont été plus malins que ceux d’Everton, de Manchester City, de l’Ajax, d’Anderlecht ou du Standard.

Pierre Danvoye

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