À QUOI SERT PERUZOVIC ?

Depuis l’officialisation de l’arrivée de Yannick Ferrera au poste d’entraîneur et de celle de Luka Peruzovic comme directeur sportif, tout le monde se demande comment les rôles sont répartis entre les deux hommes. On imagine mal le jeune entraîneur ambitieux de 32 ans accepter l’intrusion permanente du Croate. De la même façon, on voit mal ce que Peruzovic (60 ans), qui a tout connu au niveau belge comme international, vient faire à Charleroi s’il n’a pas son mot à dire.  » Peruzovic est le responsable sportif en charge de la ligne conductrice sportive du club « , explique Mehdi Bayat.  » Il sert d’intermédiaire entre le staff sportif et le président.  »

Un rôle hybride donc. Pas vraiment directeur sportif : rôle purement honorifique à Charleroi quand on sait que c’est le président Abbas Bayat qui décide de tout. Mais pas non plus conseiller sportif puisqu’un conseiller reste dans l’ombre et joue de son influence. Peruzovic débarque, lui, tous les jours en short aux entraînements auxquels il assiste de manière méthodique.

Peruzovic occupe davantage un rôle de coach du coach. Au quotidien, il donne son avis et recadre Ferrera au besoin. Mais il lui laisse le dernier mot et la décision finale (notamment au niveau de la composition de l’équipe).

L’idée d’Abbas Bayat est donc de confier l’équipe au jeune Ferrera, charmé par ses idées novatrices et sa volonté de privilégier un jeu construit au sol, mais de l’encadrer par quelqu’un qui a l’expérience d’un vestiaire. Car si Ferrera a charmé tous ses employeurs par ses idées tactiques et ses connaissances de l’adversaire, on ne connaît rien de ses capacités de leadership humain. Pour se prémunir d’une révolte dans le vestiaire, Abbas a donc ajouté Peruzovic, dont le charisme naturel en impose.

Jusqu’à présent, les deux hommes ont trouvé leurs marques. Ferrera écoute consciencieusement les conseils de Peruzovic et celui-ci se fait très discret, se contentant de quelques avis et de briefer le président sur les nombreux tests de passage au Mambourg.  » Ferrera a en tous cas une chance énorme. Personne à Charleroi n’attend qu’il se plante pour prendre sa place « , nous dit un proche du club. Mario Notaro a clairement dit que le poste de T1 ne l’intéressait pas. Et Peruzovic préfère rester dans l’ombre que d’occuper ce rôle d’entraîneur principal. L’équilibre est donc trouvé mais qu’en sera-t-il le jour où Ferrera prendra de l’assurance et n’acceptera plus la présence d’une belle-mère ?

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