Le Luxembourg a fait le choix de la gratuité depuis le 1er mars 2020, pour tous les transports publics et sur tout le territoire. © BELGA IMAGE

Poids des voitures, limitation de vitesse… Huit solutions pour diminuer l’impact écologique de nos déplacements

Laurence Van Ruymbeke
Laurence Van Ruymbeke Journaliste au Vif

Production, numérique, alimentation… la sobriété s’invite partout. La mobilité de demain est un défi majeur.

La première mesure à effet positif sur la mobilité est… de ne pas bouger. Le télétravail pourrait donc être maintenu même hors pandémie, à condition d’être négocié et adapté à la situation de chacun. A domicile ou dans des espaces de travail partagés comme il en existe déjà en Belgique. Ensuite? Les moyens de transport les moins polluants sont évidemment à encourager. A l’autre bout de l’échelle, l’avion, dont l’usage devrait être le plus limité possible et dont le coût devrait être revu à la hausse, sans exonération de taxes et en intégrant les externalités environnementales. Une taxe kérosène est d’ailleurs envisagée par l’Europe.

Par dollar investi, les transports publics créent trois fois plus d’emplois que les nouvelles autoroutes.

Parmi les pistes à creuser:

  • Réduire, à l’échelle européenne, la taille et le poids des voitures. En Belgique, une voiture circule avec une moyenne de 1,6 à 2,2 passagers à son bord. Autant fabriquer de plus petits véhicules et… favoriser le covoiturage. Par la voie fiscale et en permettant aux covoitureurs de circuler sur la bande des bus en cas d’embouteillages.
  • Limiter à 100 km/h la vitesse sur les autoroutes, comme c’est le cas, en journée, aux Pays-Bas.
  • Instaurer certains dimanches sans voiture, comme lors de la crise pétrolière de 1973.
  • Piétonniser les centres-villes, comme à Gand, où le trafic automobile a été réduit de 12% et les accidents de la route de 25%. Le trafic vélo a bondi de 25% et l’utilisation des transports en commun de 8%. A Namur, partiellement piétonnisée, le nombre de cyclistes a été multiplié par trois entre 2010 et 2018.
  • Appliquer la gratuité dans les transports en commun. Le Luxembourg en a fait le choix depuis le 1er mars 2020, pour tous les transports publics et sur tout le territoire. «Par dollar qui y est investi, les transports publics créent trois fois plus d’emplois que la construction de nouvelles autoroutes», martèle António Guterres, le secrétaire général des Nations unies. En France, une trentaine de villes ont opté pour la gratuité dans les transports en commun, dont Dunkerque, ce qui dope leur usage. En Belgique, la ville de Hasselt, qui avait tenté l’expérience en 1997, y a mis un terme seize ans plus tard.

Par dollar investi, les transports publics créent trois fois plus d’emplois que les nouvelles autoroutes.

  • Faciliter le recours au vélo: en Belgique, la voiture est utilisée dans plus d’un cas sur deux pour un trajet de moins de cinq kilomètres.. Outre le développement des pistes cyclables, les pouvoirs publics pourraient accroître les lieux de stationnement sécurisés pour les cycles et faciliter leur embarquement à bord des trains, trams ou métros pour favoriser le transport multimodal.
  • Repenser le système, fiscalement avantageux, des voitures de société, quand bien même la verdurisation de ce parc a été lancée par le gouvernement fédéral.
  • Encourager et soutenir le transport fluvial et le fret ferroviaire.

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