Accident de la route

Permis à points: un accident sur trois implique un récidiviste

Noé Spies Journaliste au Vif
Celine Bouckaert Journaliste au Vif

Selon une enquête de Vias, l’Institut de la sécurité routière, un accident sur trois implique un usager de la route qui commet fréquemment une infraction de roulage, un argument de poids pour les défenseurs du permis à points.

L’étude révèle que plus une personne a commis d’infractions routières, plus elle court de risques d’être impliquée dans un accident. C’est là un argument de poids pour les défenseurs du permis à points. «A l’heure actuelle, il est tout à fait possible, pour quelqu’un qui en a les moyens, de payer les perceptions immédiates après ses infractions, sans jamais être inquiété», affirme Benoit Godart, porte-parole de Vias.

La Belgique est en effet un des seuls pays d’Europe qui permet encore au conducteur d’avoir un taux d’alcoolémie compris entre 0,5 et 0,8 sans laisser de trace judiciaire. A cela s’ajoute que les chiffres liés à la sécurité routière vont dans le mauvais sens: le nombre de décès sur les routes a augmenté de 16% au cours des neuf premiers mois de 2022 par rapport à la même période l’an dernier.

Au vu de ces statistiques, il est difficile de se passer d’un permis à points en Belgique, estime Benoit Godart. Ce n’est pas l’avis de tous: pour David Clarinval, ministre MR des Classes moyennes, le dossier est loin d’être clôturé et en l’état actuel, son parti s’opposerait au permis à points.

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