Carte blanche

« Si 25% des automobilistes passaient à la moto, les embouteillages ne seraient plus qu’un souvenir… »

Les deux-roues motorisés constituent une solution accessible, abordable et réaliste pour s’attaquer sérieusement et efficacement au problème d’embouteillages, estime FEBIAC, la Fédération Belge de l’Automobile & du Cycle.

Lundi matin, 7h15. Une nouvelle journée de travail qui commence. Vous montez dans votre voiture, allumez la radio et quelques minutes plus tard, vous vous engagez sur l’autoroute. Un regard porté à l’horizon et vous savez tout de suite l’heure qu’il est. Les feux stop des voitures clignotent et tout le monde freine. Les embouteillages. Encore. Une réalité quotidienne. Du mouvement. Vous passez la première, appuyez sur l’accélérateur et vingt mètres plus loin, vous freinez à nouveau. Une moto vous dépasse en douceur. Rapidement, un scooter l’imite. Puis un autre. Vous jurez. Votre patience est une nouvelle fois mise à l’épreuve.

Vous n’êtes pas seul. Un automobiliste sur trois ressent du stress au volant. C’est ce que démontre une étude de Securex. Chez les personnes utilisant les transports en commun, ce chiffre est de 25 %. Mais lorsqu’il est impossible de prévoir la durée du trajet, ce pourcentage augmente. Pour les motards, c’est une autre histoire. Leur temps de trajet est toujours prévisible parce que les embouteillages n’ont aucune incidence sur leurs déplacements et ils n’ont pas de problème pour se garer.

Par ailleurs, une étude de Transport & Mobility Leuven (TML) commanditée par FEBIAC avait auparavant démontré que les embouteillages seraient réduits de 40 % si seulement 10 % des automobilistes choisissaient d’enfourcher une moto. Et si ce pourcentage passait à 25 %, les embouteillages ne seraient plus qu’un lointain souvenir. Une utopie ? Peut-être. Et malgré tout, les deux-roues motorisés sont trop souvent ignorés dans la quête d’une plus grande mobilité à un moindre coût.

Préjugés

Les motos représentent ainsi une solution adaptée aux problèmes de mobilité, alors pourquoi continue-t-on d’ignorer le passage de l’auto à la moto comme mode de transport ? D’un côté, les motos continuent de souffrir d’une mauvaise image comme moyen de transport au quotidien : c’est dangereux, c’est pour les vieux et cela représente un coût supplémentaire pour une famille moyenne…

D’un autre côté, le gouvernement ne sensibilise que très peu à la moto, en partie pour ces même préjugés dont les politiques sont très conscients. En effet, quel représentant politique se risquerait à vanter les avantages de la moto pour ensuite être accusé d’une hausse du nombre d’accidents ? Un argument a nouveau avancé par le Ministre Kris Peeters la semaine dernière.

De la sécurité pour moins d’accidents

De nombreux avantages sont cependant ignorés. Les constructeurs mettent de plus en plus l’accent sur la sécurité et la protection active du pilote. L’efficacité des systèmes ABS, qui sont obligatoires depuis l’année dernière sur toutes les motos de plus de 125cc, est renforcée de jour en jour, et la technologie progresse sans cesse dans le domaine du freinage, de l’inclinaison et de la stabilité.

D’autres solutions, telles que les STI, des logiciels permettant aux véhicules de communiquer, ou des options innovantes comme les avertisseurs d’angles morts dans les rétroviseurs, peuvent aussi réduire les risques d’accident.

Naturellement, la sécurité des motos dépend des compétences du pilote. C’est pour cette raison que FEBIAC défend, entre autres, une bonne formation (continue) à la conduite. Mais la tendance est positive. Les chiffres de l’Institut Belge pour la Sécurité Routière (IBSR) montrent que le nombre d’accidents corporels depuis 2005 a baissé de 24 %. Depuis 1991, le nombre de décès a diminué de 12 %.

D’autres initiatives permettent également de protéger les motards. Le Ministre Kris Peeters vient à cet égard de proposer l’ouverture des voies de bus aux motos qui sont des usagers vulnérables de la route. Cela permet du même coup de promouvoir la moto comme moyen de transport alternatif pour les automobilistes lassés d’être coincés dans les embouteillages.

Sans oublier le principe de la sécurité par le nombre : une plus grande présence des deux-roues dans la circulation permet de sensibiliser les automobilistes. En voyant plus de motards, ils prendront davantage conscience de leur présence dans leur environnement. Cela ne peut que favoriser une compréhension et un respect mutuels entre les différents utilisateurs de la route.

Stéréotype

Les plus de 50 ans arborant une moustache sur leur grosse moto est une image qui appartient de plus en plus au passé. Les chiffres de FEBIAC indiquent que 30,7 % de tous les deux-roues motorisés ont une puissance égale ou inférieure à 125cc. Ce ne sont pas les motards traditionnels vêtus de cuir noir, mais de jeunes professionnels qui choisissent des motos légères pour aller au travail tout en échappant à un trafic urbain très dense.

Avantages fiscaux et coûts associés

Peu de gens connaissent les avantages fiscaux pour les trajets domicile-travail et l’usage professionnel. Les motos, mais également leurs accessoires et équipements comme les vêtements de sécurité, ainsi que l’entretien, sont déductibles à 100 % de l’impôt sur le revenu.

Si il est vrai qu’une moto ou un scooter représente un coût supplémentaire pour une famille, avec l’assurance ou la taxe de circulation, vous pouvez décider vous-même quel budget consacrer à votre moto ou scooter. De nombreuses moto légères ou scooters sont en vente sur le marché pour un prix d’achat neuf compris entre 2 000 et 5 000 euros, sans oublier que les motos et scooters en dessous de 250cc échappent à la taxe de circulation. Par ailleurs, des tarifs d’assurances très attractifs sont proposés aux personnes assurant leur voiture et leur moto auprès de la même compagnie d’assurance.

Une étude de Transport & Mobility Leuven a également montré que les motos constituaient le seul moyen de transport pour lequel les désagréments occasionnés pour la société (embouteillages, pollution, accidents, nuisances sonores…) étaient entièrement contrebalancés par le système fiscal en vigueur, vélo et transports en commun compris.

Start2Ride

Les deux-roues motorisés constituent une solution accessible, abordable et réaliste pour s’attaquer sérieusement et efficacement au problème d’embouteillages et à leurs conséquences négatives. En outre, il n’existe aucun autre moyen de transport qui offre à l’usager de la route la même sensation de liberté et autant de gain de temps. Du plaisir à l’état pur. Pensez à faire le bon choix pour votre mobilité. Jetez un coup d’oeil à www.start2ride pour prendre la route en toute sérénité.

Par Stijn Vancuyck, conseiller deux-roues motorisés, FEBIAC

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