Un bicorne de Napoléon, ramassé à Waterloo, adjugé 350.000 euros
Un bicorne attribué à Napoléon, ramassé sur le champ de bataille à Waterloo, s’est vendu lundi 350.000 euros, avec les frais, lors d’une vente aux enchères tenue à Lyon.
En 15 ans de règne, l’empereur des Français en aurait usé environ 120. Dix-neuf ont été plus clairement identifiés, dont celui-ci.
« Il s’agit d’un chapeau qui est traditionnellement attribué à Napoléon » (1769-1821). « Il aurait été ramassé après la défaite sur le champ de bataille de Waterloo par un capitaine des dragons hollandais et s’est ensuite transmis de génération en génération jusqu’à la fin du siècle dernier, où il a été vendu à l’actuel propriétaire qui est un collectionneur (français) d’objets historiques », raconte à l’AFPTV Étienne De Baecque, commissaire-priseur de la maison de ventes De Baecque et Associés.
« C’est un chapeau assez simple, en feutre comme tous les chapeaux de Napoléon. On voit les outrages du temps, quelques usures.
Il a quelques éléments caractéristiques: Napoléon ne supportait pas le bandeau intérieur qui est donc toujours enlevé », ajoute-t-il.
Mis à prix 30.000 ou 40.000 euros, le bicorne était vendu dans une boîte en bois gainée de toile dans laquelle il fut présenté à l’Exposition internationale de Bruxelles en 1897.
On reste néanmoins loin du record de 2014 où un industriel sud-coréen avait déboursé 1,8 million d’euros pour acheter un chapeau du même type. Ce bicorne-là était en meilleur état et provenait surtout de la prestigieuse collection de la famille princière de Monaco.
« J’ai acheté son chapeau pour insuffler un vent nouveau à l’esprit de l’entreprise », expliquait alors Kim Hong-Kuk, fondateur et président du géant agro-alimentaire Harim louant « l’esprit indomptable de Napoléon, pour qui rien n’était impossible ».
« Sur les souvenirs historiques – et sur ceux de Napoléon en particulier – il y a un espèce d’engouement », confirme le commissaire-priseur.
En novembre, une fragile feuille de laurier en or, pesant seulement dix grammes, destinée à orner la couronne portée par Napoléon Bonaparte lors de son sacre en 1804, s’était arrachée 625.000 euros à Fontainebleau (région parisienne), ville dont le château abrite un musée dédié à l’Empereur.
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