Anne-Sophie Bailly

Edito | L’affaire de l’expulsion des scouts de Wilrijk, une exception, pas la règle

Anne-Sophie Bailly Rédactrice en chef

L’affaire des scouts de Wilrijk, explusés de leur endroit de camp avant d’obtenir gain de cause devant le Conseil d’Etat, ne peut être l’arbre qui cache la forêt. Le cas malheureux qui discrédite l’ensemble.

On a vu les foulards griser au fur et à mesure des années et se remplir de pinces à linge, cordelettes, pin’s et autres objets divers dont la finalité ne nous a jamais été vraiment expliquée mais qui semble être de la plus haute importance.

On a entendu bredouiller des cris de rassemblements et hurler des chants un peu délirants.

On a assisté à la naissance des Otsoa, Isatis, Lionceau, Alouate, Shagya et Impala. Auxquels se sont ajoutés les années suivantes Tête folle au cœur d’or, Jamboree, Ile aux trésors, Tenace, Private Joke, Bouchon de champagne.

On a vu les sacs à dos revenir presque aussi bien rangés qu’ à l’aller et on s’ est résigné à considérer les shorts et tee-shirts du départ comme définitivement perdus.

On a perçu le règne de la débrouille face à l’imprévu.

On a mangé des boulettes sauce tomate tièdes, acheté des calendriers, des gaufres et du massepain. On a regardé les montages photo et applaudi aux spectacles annuels.

On les a vu parcourir la Côte et l’ Ardenne, la France et la Croatie. A pied, à vélo, en train.

On a admiré cette capacité d’animer si longtemps, si souvent, avec si peu. Et pour le plaisir, seulement.

On a savouré ces moments de tranquillité un samedi après-midi, un week-end, quelques semaines en été.

On a un peu envié cette exubérance et cette unité compacte des groupes soudés.

On s’est aussi inquiété de la consommation d’alcool, surtout après le sincère et déstabilisant «Tu sais, c’est surtout pour la fédé et rassurer les parents» suivant la signature d’une charte commune et volontaire.

On a lu aussi la double réservation, le tapage nocturne, les voisins dérangés, l’ éviction de la prairie et le recours du conseil d’Etat. Et on s’est dit qu’il fallait encadrer le choix des endroits de camp et surtout continuer à rendre ces lieux accessibles et disponibles.

On s’est finalement décidé à faire un édito sur le sujet. Car la balance penche très avantageusement d’un côté. Et parce qu’un cas malheureux ne devait en aucun cas jeter le discrédit sur l’ensemble.

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