Pierre Havaux

Vent du Nord de Pierre Havaux | Tour de vis chez les locataires sociaux

Pierre Havaux Journaliste au Vif

Inscription obligatoire au VDAB pour les sans-emploi, maîtrise accrue du néerlandais exigée: 2023 sera l’année du durcissement pour les locataires sociaux en Flandre.

Le gouvernement flamand a décidé de rendre la vie, sinon plus dure, en tout cas moins simple aux usagers du logement social en Flandre. En bénéficier doit devenir «une histoire de droits mais aussi de devoirs», commente Matthias Diependaele (N-VA), ministre du Logement, pour justifier les nouvelles exigences en vigueur depuis le 1er janvier. Une vision du logement social que ne partagent pas tous les acteurs de l’inclusion sociale qui jugent la démarche «plus stigmatisante qu’ émancipatrice».

Avis aux locataires sociaux sans emploi, présents et à venir: ils ont trois mois pour s’inscrire obligatoirement au VDAB, l’office régional de l’emploi, un passage également obligé pour l’éventuel partenaire cohabitant.

Cours de néerlandais

Les autorités flamandes décident aussi de relever le niveau des exigences linguistiques. Les nouveaux locataires sociaux auront deux ans, à compter de l’attribution d’un logement, pour atteindre le niveau A2 (et non plus A1) de maîtrise du néerlandais. Suivre des cours de langues se fera aux frais du locataire puisque l’intervention financière des pouvoirs publics disparaît, tout comme le test de connaissance rapide du néerlandais remplacé par l’octroi d’un certificat au bout du cursus.

Qui dit mesures dit contrôle de leur respect. Les sociétés de logement public entameront les vérifications nécessaires à partir du 1er avril, avec, en cas d’infraction ou de refus répété de se plier aux règles, des amendes pouvant s’ élever jusque 5 000 euros.

Matthias Diependaele voit dans cet arsenal un gage d’intégration plus rapide dans la société, de plus grandes opportunités d’emploi mais aussi une plus grande justice dans l’attribution des logements sociaux à celles et ceux qui en ont réellement besoin. C’est dans cette optique qu’à dater du 1er octobre prochain devrait entrer en vigueur un nouveau train de mesures visant les bénéficiaires d’un logement social trop spacieux pour leurs besoins réels, avec à la clé des pénalités financières pour les couples sans enfants qui refuseraient de déménager pour céder la place à des familles nombreuses.

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