Ces «armes défensives» auraient un «effet dissuasif». Reste que les manipuler exige une formation... © GETTY IMAGES

Un pistolet qui ne manque pas d’air

Le Vif

Ministre flamand des Finances, Matthias Diependaele (N-VA) réclame le port du pistolet à air comprimé pour les agents contrôleurs du fisc flamand en butte à des contrôlés agressifs.

La vie du contrôleur fiscal n’est pas toujours de tout repos, l’accueil qui lui est réservé n’est pas forcément chaleureux et peut assez vite virer à l’agression, verbale voire physique. Dix-neuf incidents enregistrés en Flandre en 2021, 38 en 2022 dont deux tiers impliquant des actes de violence: il n’est pas rare que la perception des taxes de circulation en souffrance par les inspecteurs de l’administration fiscale flamande (Vlabel) à l’occasion de contrôles routiers tourne au vinaigre. Le montant élevé des amendes, jusqu’à 5 000 euros à payer immédiatement, qui peut être synonyme de confiscation temporaire du véhicule quand le conducteur est incapable de verser la somme sur place, n’est pas étranger à l’escalade. C’est notamment le cas lorsque l’exaspération est le fait de routiers étrangers dont les papiers ne sont pas en règle.

Pas question de susciter chez les agents du fisc des vocations de cow-boy, rétorque l’Open VLD.

Arme défensive

Matthias Diependaele (N-VA), ministre flamand des Finances, estime qu’il y a là motif à équiper les agents du fisc, qui sont ainsi en première ligne, d’un pistolet à air comprimé. Même si ce type de flingue n’est, en principe, pas bien méchant, il n’est pas à manipuler sans une formation adéquate. «Ce sont des armes défensives, avec lesquelles on ne peut tuer personne, mais dont l’effet dissuasif est suffisant», estime Matthias Diependaele, qui a officiellement introduit une demande en ce sens auprès du ministre fédéral de la Justice, Vincent Van Quickenborne (Open VLD), dont la réponse ne saurait tarder.

Le ministre nationaliste ne souhaite pas en rester là, il aimerait aussi que le gaz au poivre et les menottes complètent l’équipement à disposition des fonctionnaires fiscaux sur le terrain. Côté syndical, on accueille cette perspective avec prudence, sans certitude que le personnel concerné soit demandeur d’un pistolet, fût-il à air comprimé. Pas question de susciter chez les agents du fisc des vocations de cow-boy, rétorque l’Open VLD, le parti du ministre fédéral de la Justice, qui se dit opposé à la mesure.

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