Omnium et mini-omnium

Vol, dégâts matériels… De tels risques ne sont pas couverts par l’assurance auto obligatoire en responsabilité civile (RC). Une assurance complémentaire peut donc se révéler intéressante. Il faut toutefois rester attentif à certains éléments avant d’y souscrire

Il n’est guère agréable de constater que votre voiture a été  » empruntée  » par une personne indélicate. Et la surprise est encore moins sympathique lorsqu’on n’est pas assuré. Ce genre de risque n’est de fait pas couvert par l’assurance auto classique. Il faut donc prendre une assurance complémentaire pour s’en protéger.

En la matière, il existe plusieurs formules. La plus connue est l’omnium. Si les modalités varient d’une compagnie à l’autre, cette assurance couvre en général les dégâts matériels, le vol, le bris de vitres, l’incendie, les heurts de gibier, les dégâts causés par les forces de la nature, voire, éventuellement, le vandalisme.

Prendre une telle assurance est une protection élémentaire lorsqu’on achète une voiture à crédit. Elle est parfois même imposée par le prêteur. Elle permet en effet d’éviter de devoir continuer à rembourser un crédit pour une voiture que l’on n’a plus à cause d’un accident ou d’un vol. Il existe aussi des  » mini-omniums « . Nettement moins chères que les premières, elles couvrent presque les mêmes risques, à l’exclusion des dommages causés par une collision.

Liberté contractuelle

Attention : si le contenu de la RC auto est strictement réglementé par la loi, ce n’est pas le cas de l’omnium ou de sa petite s£ur. Les parties restent donc libres de conclure ce qu’elles veulent. Le preneur d’assurance devra par conséquent soigneusement lire le contrat et être attentif à plusieurs points, à commencer par la définition des éléments couverts. Une vache n’est pas du gibier. Un dégât causé par une telle bête sera donc indemnisé si l’assurance couvre les heurts d’animaux, mais pas si elle ne couvre que les heurts de gibier. Il faut également vérifier les obligations mises à charge de l’assuré. Dans certains contrats, l’assurance vol ne couvrira, par exemple, le dommage que si le véhicule est équipé d’un dispositif antivol. Enfin, il faut étudier le mode de calcul de l’indemnisation. En la matière, les formules les plus diverses sont possibles. Il y a néanmoins deux grandes tendances : l’indemnisation sur la base de la valeur réelle, estimée par un expert au moment du sinistre, ou l’indemnisation conventionnelle. Cette dernière sera fixée a priori dans le contrat. Les parties pourraient par exemple prévoir que le véhicule perdra 1 % de sa valeur par mois, à partir du 6e, voire dès le 1er mois de sa mise en circulation. Dans cette dernière hypothèse, le véhicule perdra 12 % de sa valeur par an. Après 6 ans, la voiture ne vaudra donc plus qu’un tiers de sa valeur, dans l’exemple. En d’autres termes, une omnium ou une mini-omnium ne sont pas toujours intéressantes. Il est donc préférable de bien se renseigner avant d’y souscrire et de demander à son courtier de faire une simulation. Il doit répondre à la question :  » Avec telle voiture qui a tel âge, combien serai-je indemnisé si elle est volée ou détruite ? » Signalons, cependant, que la plupart des assureurs n’acceptent plus de conclure une omnium pour les  » vieilles voitures « , en général de plus de 5 ans, sauf, éventuellement, pour les occasions lorsqu’elles viennent d’être achetées. l

Géraldine Vessière

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