L'été : une saison propice aux abandons d'animaux de compagnie. © Belgaimage

Odieux abandons

A la charnière de ces vacances 2019, les refuges pour chiens et chats constatent une augmentation significative du nombre de chiens abandonnés chez eux par rapport à l’an passé. Quel catalogue de voyagiste un maître doit-il avoir à la place du coeur pour se détourner de son chien dont les yeux crient le désarroi et la détresse ? Et à quel point les enfants de ce maître doivent-ils avoir été pervertis par l’appât de plaisirs factices pour ne pas hurler et se rouler par terre devant l’odieux abandon de leur compagnon, un compagnon qui a consacré tout son temps à donner de l’amour et à s’efforcer de faire plaisir à son entourage en imitant ses comportements ? Bien sûr, l’ignominie de ces  » maîtres  » égoïstes pourrait trouver quelque excuse quand on sait que des siècles de propagation d’inepties religieuses ont gravé dans les esprits une conviction de supériorité intrinsèque sur les autres mammifères et animaux, alors que cette supériorité, toute relative et circonscrite, n’est qu’accidentelle. […] Moi, je fais le voeu que celles et ceux qui ont jeté lâchement leur chien dans un refuge passent des vacances pourries et que, dans quelque temps, lorsqu’ils prendront de l’âge et commenceront à entraver la liberté et les plaisirs de leurs enfants, ceux-ci les jettent aussi sans pitié et sans atermoiement dans ces espèces de refuges pour humains qui s’appellent  » maisons de repos « . Ce ne serait qu’un juste retour des choses.

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