© Getty Images/EyeEm

Le virus est maîtrisé, mais pas la stigmatisation

Il y a 40 ans, le monde voyait émerger un nouveau virus mortel qui a infecté entre-temps plus de 70 millions de personnes ; plus de la moitié sont décédées du sida. Le développement de médicaments efficaces a heureusement permis de maîtriser largement l’épidémie, même si une poignée de nouveaux cas continuent à être identifiés tous les jours dans notre pays.

D’après les données les plus récentes de Sciensano, on dénombrait en 2019 quelque 923 nouveaux diagnostics d’infection par le VIH, soit 2,5 nouveaux diagnostics par jour ou 81 par million d’habitants et par an. Environ 46% concernaient des hommes qui avaient des rapports avec des partenaires du même sexe (HSH) et 51%, des personnes hétérosexuelles. Une consommation de drogues intraveineuses était rapportée dans 1,5% des cas, tandis que la transmission mère-enfant représentait 0,1% des diagnostics. La période 2012-2018 a été marquée par une baisse importante du nombre de nouveaux diagnostics (-28%), juste avant une légère hausse en 2019 (+4% par rapport à 2018). Tout porte à croire qu’un plateau épidémiologique a désormais été atteint.

En 2019, 17.081 personnes porteuses du VIH faisaient l’objet d’un suivi médical dans notre pays, dont près de deux fois plus d’hommes que de femmes. Moyenne d’âge: 48 ans pour les hommes, 46 pour les femmes. Mais bien que le virus puisse aujourd’hui être maîtrisé par les médicaments, les malades restent nombreux à cacher leur statut par crainte d’être exclus ou stigmatisés. Une information correcte sur la maladie doit dès lors contribuer à briser le tabou.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire