La success story flamande en mal de pub

Elke Vlaming ambassadeur.  » Le mot d’ordre qui barre la couverture du mémorandum a tout du vibrant appel à la mobilisation générale. Beweging Vlaanderen-Europa, Marnixring Internationale Serviceclub, Verbond der Vlaamse Academici, Vlamingen in de Wereld : l’union fait la force, version flamande. Les associations signataires ont daté leur plan de bataille du 11 juillet 2009, jour de fête  » nationale.  » Alles voor Vlaanderen, tout pour la Flandre qui a bien besoin d’un coup de pouce.  » Son image au sein de l’Union européenne est très mauvaise « , diagnostique le cahier des doléances. La faute à ces francophones de Belgique qui s’ingénient à contester urbi et orbi toute mesure politique flamande d’un certain poids.  » Nous sommes encore trop braves et trop indolents  » pour répliquer, déplorent les signataires. Pourquoi diable ne pas avoir pris les devants en allant expliquer à la Commission européenne que le boycott flamand des élections en périphérie bruxelloise n’était qu’une action symbolique ? Coupable passivité :  » La Flandre est une success story, mais on l’entend trop peu. « 

Il est donc urgent de sortir des abris. De porter haut et fort les couleurs de la Flandre. Aucun talent ne doit être négligé, insiste le mémorandum. Pas même les clubs de foot flamands : la Bavière ne vibre-t-elle pas aux exploits du Bayern de Munich, la Catalogne à ceux du FC Barcelone ? Pas même les jeux sur ordi et la PlayStation, un  » must  » pour faire découvrir aux ados les charmes de la Flandre. La preuve qui tue :  » Assassin’s Creed est un jeu particulièrement populaire qui dépeint de manière vivante la Toscane et invite à une visite sur place « , assure l’une des signataires, An De Moor.  » Nous devons mieux faire connaître nos potentialités. Le podium sur lequel s’est produit le groupe U2 au stade Roi Baudouin n’était-il pas de facture flamande ? » persiste la présidente du Beweging Vlaanderen-Europa. Au boulot : d’ailleurs,  » la Flandre a beaucoup à apprendre à ce sujet de la Wallonie et de Bruxelles « . Dit comme ça, c’est plus sympa que le même constat repris dans le manifeste. La députée Ann Brusseel en a failli s’étrangler.  » J’y ai lu que la Flandre peut  » même  » apprendre de la Wallonie. Le choix du terme  » même  » témoigne d’une arrogance revancharde. Lorsqu’on écrit ce genre de choses, on ne doit pas s’étonner d’être mal compris sur la scène internationale.  » On ne se refait pas en un jour.

P. HX.

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