Tatiana Bohm nous invite à reconstruire ensemble, autrement. © Caroline Lemaire

Impossibles réparations

Le Vif

Plus que jamais, le capitalisme extractiviste est sur la sellette: cette omniprésence dans le champ des arts plastiques se comprend tant cette prédation est aux sources même du système sur lequel nous vivons. Après Lucy Raven qui, récemment, montrait au Wiels Ready Mix, 2021 – une séquence de 45 minutes qui happait le spectateur en lui permettant de suivre, sur un écran incurvé au format cinémascope, la genèse du béton depuis l’extraction du gravier jusqu’à son mélange avec l’eau – c’est au tour de Tatiana Bohm (France, 1979) de mettre en scène, à travers le prisme métaphorique de trois installations, l’extraction des ressources de matières premières. Il est question ici d’un dispositif inter- actif au sein duquel les visiteurs sont invités à rejouer le pillage ordinaire, puis à tenter la réparation… avant de s’essayer à reconstruire ensemble autrement. Il se joue là, sans doute, les prémices d’une nouvelle morale à acquérir sans tarder.

A la galerie des Drapiers, à Liège, du 8 octobre au 19 novembre.

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